Calendrier électoral : report inévitable des élections localesMercredi 4 Février 2015 - 22:15 Les activités non réalisées depuis décembre 2014 devraient être reprogrammés avec un décalage de plus ou moins deux mois. Le calendrier électoral tel que publié par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) devrait subir plusieurs modifications au regard du non-respect des délais initialement prévus. Des observateurs estiment à près de trois mois le retard enregistré par la Céni dans l’exécution des tâches et opérations avec des implications directes sur la suite des évènements. Dès lors, la marge d’erreur pour l’organisation des élections locales, urbaines et municipales se rétrécit et soumet l’organisme congolais de gestion des élections (OGE) à organiser l’ensemble des scrutins en une année. À cette date, toutes les activités prévues autour de l’enregistrement des candidatures n’ont jamais été réalisées. Les bureaux de traitement et de réception des candidatures (Brtc) ne sont pas opérationnels, la loi électorale n’ayant pas encore été promulguée. C’est cette dernière loi qui fixe les règles du jeu de toutes les élections à venir. La Céni ne peut donc qu’observer sans force la succession des évènements politiques et le rythme imprimé par les institutions politiques pour lui doter de ses instruments essentiels. En même temps, les finances doivent être mises à sa disposition au moment opportun. Les premières élections, à savoir les locales, ne devraient pas intervenir avant le mois d’août, contrairement au programme en cours qui les a fixées en juin prochain. De même, le dépôt des candidatures pour ces scrutins ne peut être envisagé que près de deux mois avant. La même logique doit être respectée pour les urbaines, les municipales et les provinciales. Le calendrier électoral global que d’aucuns annoncent va donc intégrer les élections provinciales dans cette première phase qui doit être conduite jusqu’au moins à la fin de l’année en cours. Sans oublier que l’organisation des provinciales doit aboutir automatiquement à la convocation de l’électorat pour l’élection des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs. Malgré ce report qui se profile à l’horizon, la certitude demeure quant à la volonté de la Céni de résoudre l’épineux problème des arriérés électoraux dans leur globalité. La suite du processus électoral dépendra surtout du choix des politiques d’opter pour une révision du fichier électoral puisque l’option des données démographiques actualisées semble être abandonnée. Cette étape est déterminante pour l’organisation de la présidentielle et des législatives au dernier trimestre de l’année 2016. Depuis décembre 2014, seules trois tâches ont été accomplies par la Céni dans le cadre du calendrier électoral. Il s’agit de l’accréditation des observateurs long terme et des journalistes (opération dont le terme est fixé le 7 février). Jeannot Kayuba Légendes et crédits photo :Élections en RDC, image d'archives |