Réformes : « un constat malheureux »Mardi 10 Février 2015 - 18:45 Les effets des différentes mesures visant à faire bouger l’économie réelle tardent à produire un impact réel sur la vie des entreprises en RDC, a reconnu le ministère du Plan. Ces dernières semaines, Olivier Kamitatu de nouveau à la tête du ministère du Plan en RDC, qui assure la coordination des réformes, a multiplié les contacts pour remettre sur le rail le processus d’amélioration du climat des affaires et des investissements. Il est d’ailleurs à l’origine de la création du comité de pilotage pour l’amélioration du climat des affaires et des investissements (CPCAI), l’organe technique du gouvernement pour la mise en exécution des réformes. Dès son arrivée au sein du gouvernement Matata II, Olivier Kamitatu a accordé l’une de ses premières interviews au CPCAI. Il a expliqué ne pas se tenir seulement à un « bon bulletin » délivré par les experts de la Banque mondiale, une allusion au classement de la RDC parmi les dix pays réformateurs. En effet, cela n'a eu aucune incidence sur sa positon dans le Doing Business. Pourtant, chaque réforme devrait avoir un effet sur la vie des entreprises. Pour lui, deux mots-clés peuvent résumer les efforts à fournir par le pays pour améliorer son climat des affaires et des investissements. Il s'agit de l’attractivité et la compétitivité. Un accent doit être mis incontestablement dans la mise en œuvre des réformes. Les ministères concernés par le Doing Business devront travailler en intelligence avec les ministères de la Justice, des Affaires étrangères et du Commerce. Désormais il revient à ces ministères sectoriels et au secteur privé d’apporter toute leur contribution à la réussite du processus de réformes. Il est indispensable que les premiers bénéficiaires soient justement les entreprises. Entre-temps, d’autres défis se dessinent parmi lesquels l’accès au crédit. Récemment, Olivier Kamitatu a reconnu l’intérêt pour le pays de continuer à améliorer la qualité des titres de propriété pour permettre aux PME d’accéder facilement aux crédits en RDC. L’idéal, selon lui, est d’arriver également à doter le pays d’un mode unique de paiement des taxes. Enfin, il a lancé un appel en direction du CPCAI pour une implication plus forte aux efforts d'amélioration du climat des affaires et des investissements en RDC. Les réformes menées par les ministères sectoriels devront nécessairement se poursuivre jusqu’au bout. L’on espère d’eux un rapprochement avec le secteur privé à travers le comité de concertation piloté par le ministère de l’Économie. Laurent Essolomwa |