Rencontres citoyennes: des jeunes se disent marginalisés par les décideurs

Ils ont fait savoir leur mécontentement lors des rencontres citoyennes qui ont mobilisé les jeunes des arrondissements 7 Mfilou et 8 Madibou, les 16 et 17 à Brazzaville, en présence des cadres du ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique qui soutiennent leur mouvement.

Donald Mobebola a ainsi appelé les jeunes à faire entendre leur voix afin que leurs problèmes soient pris en compte par les pouvoirs publics. «La Jeunesse congolaise pour le changement intégral n’est pas un parti politique, ni une association politique. Elle est plutôt un rassemblement d’une jeunesse incolore qui pense sauver la jeunesse à partir d’un changement intégral du mode de gestion institutionnelle du pays», a-t-il indiqué.

Selon lui, son mouvement prône le changement, parce que les jeunes souhaitent la réhabilitation de leurs droits ; la réforme des institutions pour la prise en compte des jeunes dans la gestion du pays dans tous les domaines ; la modification du mode de gestion des problèmes des jeunes, en tenant compte de la réhabilitation équitable de la richesse nationale; la mise en chantier d’une politique de l’emploi des jeunes, ainsi que le changement des mentalités.

«La jeunesse est un outil capital pour le développement du Congo, parce qu’elle joue un grand rôle pour amener le pays à l’émergence. Cette jeunesse a une grande responsabilité vis-à-vis de l’Etat et de ceux qui veulent qu’elle soit. Nous sommes une force, puis que la jeunesse représente plus de 70% de la population congolaise », s'est-il vanté.

Au terme du débat, le conseiller du ministre de la jeunesse, Jean Luc Moutou, a rassuré les jeunes de l’appui du ministère. Il a conseillé les  jeunes à se prendre en charge; à prendre des initiatives; à développer les projets pour aller vers l’émergence.

Selon lui, les jeunes doivent être rapprochés progressivement vers la gestion des institutions pour avoir les talents nécessaires. «Vous devez peaufiner la construction individuelle et intellectuelle pour que vous soyez en phase avec la gestion institutionnelle. Il faut aussi que vous-vous rapprocher de la gestion de la chose publique car, vous ne pouvez pas ipso-facto, du jour au lendemain, tomber comme un cheveu dans la soupe dans la gestion des institutions», a-t-il conseillé.   

Notons que ces rencontres citoyennes ont été organisées également dans les arrondissements 9 Djiri et 6 Talangaï où le même message a été véhiculé. Mais à la seule différence, à Madibou, il a été mis en place un bureau de dix membres dirigé par Rudolph Milandou. La cérémonie de' clôture a été présidée par le conseiller économique du ministre de la Jeunesse, Ferdinand Louvoumbou.