Lutte contre Boko Haram : la France dépêche deux officiers au CamerounJeudi 19 Mars 2015 - 11:28 L'ambassade de France à Yaoundé a annoncé dans un communiqué que des officiers français seront déployés le 19 mars à Maroua, la capitale de l'extrême nord du Cameroun, pour lutter contre la secte islamiste. « Dans le cadre de l'appui de la France dans la lutte contre Boko Haram, un détachement de liaison et de contact composé de deux officiers français sera déployé jeudi 19 mars à Maroua. Ce détachement est mis en place dans le cadre de l'accord de partenariat de défense entre la France et le Cameroun, avec le plein accord des autorités camerounaises », précise la source. Selon l’ambassade française, ce détachement « travaillera en lien avec la cellule de coordination et de liaison basée à N'Djamena, où collaborent également des officiers camerounais, nigériens et tchadiens dans le domaine du renseignement et de la planification opérationnelle » contre le groupe islamiste Boko Haram. Ce déploiement de militaires français au Cameroun est le premier du genre depuis que les soldats camerounais ont été envoyés dans la région de l'Extrême-Nord de ce pays en août 2014, pour faire face aux multiples attaques de Boko Haram dans la région. Il intervient après que des instructeurs français ont dispensé, du 3 au 13 mars à Ngaoundéré, une formation avancée au tir de combat à des soldats camerounais impliqués dans la lutte contre ce groupe armé. Pour combattre cette secte islamiste, les troupes nigériennes, tchadiennes et nigérianes sont engagées depuis février dans une opération conjointe. Ces forces qui bénéficient depuis quelques semaines de l’appui des mercenaires étrangers sont déjà parvenues à chasser Boko Haram du nord-est du Nigéria. Le rôle de la France dans cette opération, soulignons-le, se limite officiellement à un « soutien indirect » aux forces africaines, souligne l’ambassade. Cependant, Paris a déployé un imposant dispositif militaire dans la zone sahélo-saharienne dans le cadre de l'opération antiterroriste Barkhane, dont l'état-major est basé à N'Djamena, au Tchad. Le dispositif militaire déployé dans ce cadre porte essentiellement sur la fourniture de carburant et de munitions, le survol des frontières du Nigeria pour faire du renseignement, mais aussi la participation d'officiers français à la cellule de coordination mise en place dans la capitale tchadienne.
Nestor N'Gampoula |