Tennis : trois joueuses de la diaspora fières de retourner au bercail

Mercredi 1 Avril 2015 - 16:15

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Gloire et Patricia Mfoumouangana (France), Annabelle Ossombi (Ukraine) ont dit au ministre des Sports et de l’éducation physique, Léon Alfred Opimbat, leur disponibilité et fierté à défendre les couleurs du Congo à partir de maintenant.

Le ministre des Sports les avait rencontrées à Paris en janvier passé. Le bien-fondé de jouer pour le Congo, leur pays d’origine, était au menu de l’entrevue. Le 31 mars, Gloire et Patricia Mfoumouangana, Annabelle Ossombi et Grâce Ndenga ont été reçues en audience par Léon Alfred Opimbat, accompagnées de leurs parents. Le président de la Fédération congolaise de Tennis (Fecoten), Germain Ikonga Akindou, était le chef de file de la délégation. Une retrouvaille qui consacre ces tenniswomen comme Diables rouges. Leur participation aux onzièmes Jeux africains ainsi que le programme de préparation ont d’ailleurs constitué la toile de fond de l’échange avec le ministre des Sports et de l’éducation physique qui les a officiellement mises en mission pour porter haut l’étendard du pays.

Ce qu’elles ont dit…

Au sortir de l’audience, les athlètes, sur lesquels le Congo doit désormais compter, ont justifié leur choix et exprimé leurs ambitions pour l’équipe nationale de tennis.  « C’est un honneur de porter les couleurs du Congo, mon pays d’origine et de cœur. C’est un rêve qui se réalise maintenant, c’est une grande joie », a déclaré Gloire Mfoumouanga, 21 ans, évoluant au club l’Isle-Adam en région parisienne.

Sa sœur, Victoire Mfoumouangana, qui fait carrière dans un autre club, de la région parisienne toujours, a abondé dans le même sens. « Une grande fierté. (…) Les Jeux africains, on y pense tout le temps et nous travaillons permanemment pour y faire bonne figure, pour donner au pays ce qu’il attend de nous », a-t-elle fait savoir.

Les deux sœurs ont découvert le tennis depuis près de dix-huit ans, à en croire leur mère, Patricia Mfoumouangana. Elles ont plusieurs compétitions dans les jambes, plusieurs titres aussi. Dès l’âge de 11 ans, Victoire avait foulé la première marche du podium d’un challenge de la Ligue des Yvelines en France. Depuis, plusieurs trophées se sont ajoutés, quelques contre-performances aussi puisque les échecs ne manquent jamais en sport.

Patricia Mfouamouangana  a par ailleurs expliqué que son époux et elle n’ont pas eu de difficultés à convaincre leurs filles de jouer pour le Congo. « Pour nous les parents, il était très important que les enfants défendent les couleurs, leur pays d’origine. (…) Elles souhaitaient venir mais elles ne savaient pas comment les choses vont se passer. Dès qu’on leur a expliqué le bien-fondé de l’initiative, avec le soutien du ministre des Sports et de la Fecoten, Gloire et Victoire n’ont pas hésité à venir. Elles ont voulu revenir aux sources », selon elle.

Par ailleurs, Annabelle Ossombi, 19 ans, venue d’un club Ukrainien n’a pas manqué à dire pourtant les mots lui ont manqué pour dire sa joie, exprimer ses impressions. « Je suis très ravie de venir défendre les couleurs du Congo. Je ferai de mon mieux pour sortir le grand jeu afin de réaliser de bons résultats », a-t-elle indiqué.  

Grâce Denga, qui était aussi de la délégation, ne sera pas à sa première  expérience sous les couleurs du Congo. Lors de la 13ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations, disputée à Brazzaville en novembre dernier, la joueuse du club TC Melun en France représentant son pays d’origine, a atteint les demi-finales de la compétition continentale. « (…) Ensemble nous donnerons le meilleur de nous-mêmes. Nous sommes déjà en train de travailler pour mettre toutes les chances de notre côté pour faire honneur au pays », à en croire la tenniswoman.

L’ancienne  championne d’Afrique, Michaëlle Likibi, a promis que l’ombre de son expérience planera sur ces athlètes qui ont résolu de mettre leur talent au service du Congo. Elle a évoqué sa disponibilité à les pousser à aller de l’avant. Et de souligner : « (…) Avant les médailles, il faut qu’elles soient performantes, être au niveau qu’il faut». En matière de compétition, Gloire et Victoire Mfoumouangana, Annabelle Ossombi et Grâce Denga prendront part au Fed Cup à Monténégro du 13 au 17 avril. D’autres compétitions sont également prévues. Le mieux c’est que ces tenniswomen ont un seul défi : écrire en lettres d’or l’histoire de tennis Congolais.

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : le ministre des Sports en compagnie des athlètes Photo 2 : l'une des soeurs Mfoumouangana Photo 3 : Annabelle Ossombi Photo 4 :Grâce Denga Crédit photo Adiac