Interview. John Ngombwa : « La force d’Antenne A est son non-alignement politique »

Jeudi 19 Septembre 2013 - 19:00

Quinze années déjà se sont écoulées depuis le premier journal télévisé d'Antenne A (AA). La première chaîne privée commerciale créée en 1991 n'a initié le projet de JT que sept ans plus tard, en septembre 1998. À l'époque, deux journalistes, Willy Kalengay et John Ngombwa, respectivement présentateur de l’émission « Métiers du monde » sur la même chaîne et reporter sur la radio catholique Elikya, se sont rencontrés pour échanger sur le projet. Les premiers documents à être diffusés sont des reportages filmés diffusés dans un programme dénommé « Infos-magazine". Présent depuis le début de l’histoire, John Ngombwa est le nouveau patron de la rédaction d’AA.

Les Dépêches de Brazzaville : Quel est le secret de votre longévité ?

John Ngombwa : Sortie du néant, cette rédaction a fini par imposer ses marques, ne ratant aucun des grands événements médiatiques de son temps : le Dialogue intercongolais 1 et 2 auquel cette rédaction a participé aussi bien dans les rangs du "gouvernement" que de l'"opposition".

LDB : Un mot sur la rédaction aujourd’hui ?

JN : Il y a trente et un journalistes, cinq départements, six rédacteurs en chef, un secrétaire de rédaction en français et un autre en lingala.

LDB : Les changements à la tête de la rédaction n’ont-ils pas eu d’incidence sur votre ligne éditoriale ?

JN : Les changements n'ont eu aucun impact sur la ligne éditoriale mais chaque directeur des informations a sa touche personnelle dans la gestion des journalistes. Dans l'ensemble, les performances s'améliorent.

LDB : L’on fait état de malaise au sein de la rédaction ?

JN: Malaise ! je n'ose pas l’affirmer. Comme partout ailleurs, les problèmes ne manquent pas. Le plus important est d'y trouver des solutions. Cela a été fait. La rédaction d’AA est actuellement apaisée.

LDB : En quinze ans, quels sont les plus grands événements ?

JN : Nous sommes passés d'un programme marginal à un programme phare de notre antenne. Nous avons participé à tous les grands événements nationaux, du Dialogue intercongolais aux actuelles concertations.

LDB : Et vos plus grands regrets ?

JN Le regret est lié au cadre général du fonctionnement de la presse dans notre pays qui ne permet pas aux médias d’être des entreprises économiquement viables, faute d'une enveloppe publicitaire suffisante et à cause d'une pression fiscale intense. Le regret, c'est aussi les difficultés liées à l'accès à l'information consacré par un paradoxe purement local, c'est-à-dire on refuse de vous donner l'information et on vous sanctionne de diffuser ou publier sans vérifications.

LDB : Y a-t-il des festivités en marge de ces quinze ans d’existence ?

JN : Une soirée est prévue pour le samedi en direct de la halle de la Gombe.

LDB : Que deviendra le JT d’AA d’ici les cinq prochaines années ?

JN : Il faut rendre notre rédaction interactive avec une option sur le net déjà disponible au www.antenneatv.com