Développement : l’Afrique doit viser son industrialisation et sa transformation structurelle14-04-2015 13:15 Intitulé « l’industrialisation par le commerce », le dernier rapport économique pour l’Afrique qui a été présenté à Addis-Abeba (Éthiopie), par le ministre du Commerce et de l'industrie du Ghana, Ekow Spio-Garbrah, le ministre et Conseiller du Premier ministre de l'Éthiopie et Arkebe Oqubay, se concentre sur l’industrialisation et la transformation structurelle. Ekow Spio-Garbrah appelle l'Afrique à se concentrer sur le commerce transfrontalier et surtout à augmenter la chaîne de valeur. Il appelle les dirigeants africains à concentrer sur les recommandations du rapport. Arkebe Oqubay propose de se concentrer plutôt sur l’amélioration et le renforcement des exportations ; de s'assurer de l'intégration du marché intérieur et de rester vigilants à ne pas outrepasser le secteur des services. Le secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) Abdalla Hamdok souligne l'importance de ne pas se retrouver au bas de la chaîne de valeur mondiale, et explique l’existence des preuves empiriques de la relation bidirectionnelle entre l'industrialisation et le commerce. Il appelle à orienter les politiques commerciales vers des objectifs de développement nationaux et à rester sélectifs dans des secteurs spécifiques, convaincu que des stratégies méticuleusement conçues pour le commerce peuvent contribuer à l'industrialisation. Les perspectives 2015 En dépit des tendances défavorables, les perspectives de croissance de l’Afrique restent positives avec comme moteurs de la croissance 2015, une consommation privée et des investissements en hausse, d’après Adam Elhiraika, directeur, Division de la politique macroéconomique, à la CEA. Il ajoute que les entrées de capitaux privés devraient rester élevées grâce à un meilleur environnement des affaires et des perspectives de profit. Mais il met en garde les stratégies novatrices pour la mobilisation des ressources internes et externes, mais nécessaires pour combler le fossé des ressources nationales. Le directeur de la division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA, Stephen Karingi explique de son côté que le commerce peut être un outil de promotion du développement industriel et de la transformation structurelle, et qu’une industrialisation induite par le commerce doit être interactive et cohérente avec une stratégie de développement nationale. Il ajoute que les entreprises africaines semblent adopter de plus en plus les chaînes de valeur mondiales, mais sont principalement limitées aux activités modestes avec une valeur ajoutée nationale limitée. Pour la réalisation d'une transformation structurelle, le financement du développement est essentiel d’après Arkebe Oqubay, qui suggère la formation d'une alliance pour s'opposer à l'ordre commercial mondial injuste et procéder à nouveau à des négociations. Noël Ndong |