Célébration : la liberté de la presse en net recul dans l’espace francophone

Lundi 4 Mai 2015 - 16:48

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« Alors que nous célébrons la journée mondiale de la liberté de la presse et ce, quelques mois après l’attentat contre Charlie Hebdo, il est important de rappeler que dans une démocratie, seuls des journalistes libres, professionnels, travaillant en toute sécurité, peuvent exercer leur métier et informer le public de manière objective », telle est la déclaration faite par la secrétaire générale de la francophonie, Michaelle Jean, le 3 mai à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

 
Parlant du concept de liberté qui, selon elle est la clé du métier du journaliste, la secrétaire générale a signifié qu’un net recul de la liberté de la presse est constaté dans certains pays du monde, notamment ceux ayant la langue française en partage. Parmi ces pays se trouvent ceux où se tiennent en 2015 et 2016 des élections présidentielles. Car, lors de ces événements les journalistes éprouvent de plus en plus des difficultés à exercer librement leur métier. « Nous soulignons l’urgence et la nécessité d’engager un débat de fond sur les délits de presse qui sont jusqu’à présent passibles des peines de prison dans la majorité des pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie ( OIF ) », a-t-elle ajouté.          

Abordant par ailleurs le point sur le rôle et la place qu’occupe les journalistes dans un pays, notamment pendant les périodes électorales, la secrétaire générale de la francophonie a souligné que ces dernier temps la liberté de la  presse est souvent entravée durant les consultations électorales. Ainsi, pour elle, une élection démocratique ne se limite pas uniquement au vote. Elle dépend en grande partie des informations que disposent les électeurs sur toutes les questions liées au processus lui-même et sur les programmes proposés par les différents candidats. Seule une presse libre peut pleinement assurer cette responsabilité.

Notons qu’au sommet de Kinshasa en octobre 2012 et lors de la rencontre de Dakar en novembre 2014, les Etats membres de l’OIF s’étaient engagés à veiller au respect de la liberté de la presse, assurer les conditions d’exercice de cette liberté et en accordant une véritable protection aux journalistes ainsi qu’aux autres professionnels des médiats.   

Rock Ngassakys