Élection des gouverneurs : l’arrêt de la Cour constitutionnelle très attenduSamedi 5 Septembre 2015 - 15:52 Cette haute juridiction est appelée à interpréter la loi sur l'installation des nouvelles provinces tout en se prononçant sur le retard dans l'organisation des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs. Saisie par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour interpréter la loi sur l'installation des nouvelles provinces et proposer des pistes de solution en rapport avec le retard dans l'organisation des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs, la Cour constitutionnelle scrute toutes les voies de sortie susceptibles de tirer le pays de l’impasse actuelle. D’où l’audition par les haut magistrats de la République des différentes parties prenantes au processus électoral de sorte à éclairer leur lanterne sur les causes du blocage et voir comment y remédier. Après avoir entendu le 31 août les membres de la Céni sur l'organisation des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces nouvellement créées, une invitation a été lancée au Premier ministre Matata Ponyo pour qu’à son tour, il puisse apporter des éléments additifs d’explication. Répondant à cette invitation, Matata Ponyo avait, sans ambages, justifié les difficultés qu’éprouve actuellement la Céni dans l‘organisation des élections des nouveaux gouverneurs, par le manque des moyens financiers. Le gouvernement qui est censé soutenir financièrement le processus électoral en misant sur des ressources internes paraît visiblement asphyxié. Les maigres ressources disponibilisées à ce stade en faveur de la Céni sont tellement insignifiantes qu’il devient presqu’illusoire de parler d’élections par ces temps qui courent. «Nous n'avons pas d'argent pour organiser ces élections et installer les nouvelles provinces», avait martelé le 3 septembre le chef de l’exécutif national devant les juges de la Cour constitutionnelle médusés. Comment cette haute juridiction va-t-elle interpréter la loi de programmation relative à l'installation des nouvelles provinces aussi longtemps que les délais légaux pour l'organisation des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs des nouvelles provinces sont largement dépassés ? Telle est la question que tout le monde se pose avec, en arrière fond, les difficultés liées à la convocation en session extraordinaire des assemblées provinciales dont la plupart n’ont pas encore de bureaux définitifs ni de règlement d’ordre intérieur. Difficile dans ces conditions d’organiser les élections des nouveaux gouverneurs par des députés provinciaux qui, en plus, sont réputés être hors mandat. La Cour constitutionnelle est donc appelée à rendre un arrêt pour éviter que le gouvernement ait les arriérés de plusieurs scrutins locaux, municipaux et sénatoriaux. Ce qui compliquera de plus belle l’équation avec le risque de faire chambouler tout le processus électoral. Annoncée pour le 31 juillet dernier, les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs des nouvelles provinces a été reportée au 6 octobre 2015 et la fin du dépôt des candidatures renvoyée au 21 août. Un chronogramme qui ne tient plus la route. Alain Diasso Notification:Non |