CPI : nouvelle comparution de Jean-Pierre Bemba et ses quatre co-accusés

Mardi 29 Septembre 2015 - 18:15

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Le procès bis de l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo, déjà accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003, a débuté le 29 septembre à la Chambre de première instance VII. 

Nouveau rebondissement dans l’affaire Le procureur contre Jean-Pierre Bemba Gombo, Aimé Kilolo Musamba, Jean-Jacques Mangenda Kabongo, Fidèle Babala Wandu et Narcisse Arido. Ces cinq accusés se sont présentés le 29 septembre devant le box pour une comparution devant les juges de la Cour pénale internationale CPI). La Chambre de première instance VII qui pilote ce dossier judiciaire entend cette fois-ci l’ex-challenger de Joseph Kabila à la présidentielle de 2006 sur l’accusation de subornation des témoins. Le leader du MLC et ses quatre co-accusés devront donc répondre de ce principal grief, eu égard aux preuves matérielles dont dispose la Cour confirmant des velléités de corruption des témoins de la défense dans le but d’influencer leurs témoignages.

Pour l’accusation, tout concourt à dire que Jean Pierre Bemba coordonnait ces opérations d’achat de conscience depuis sa cellule de la Haye. Chacun, à en croire l’accusation, avait un rôle à jouer dans cette stratégie globale à l’image de l’ancien avocat de Jean Pierre Bemba, Me Kilolo, qui aurait veillé à sa mise en œuvre. Quant au secrétaire général adjoint du MLC Fidèle Babala, il était censé « gérer les aspects financiers de la corruption » sur instruction de son mentor. Les faux témoignages avaient précisément pour but, entre autres, de contester " le rôle de Jean-Pierre Bemba comme chef militaire jouissant d'une autorité militaire effective" ainsi que " la date d'entrée des troupes du MLC et de Jean-Pierre Bemba lui-même " en Centrafrique. À cet effet, les suspects ont notamment recruté des faux témoins qui se sont fait passer pour des anciens membres du parti.

Avec le soutien de leurs avocats respectifs, les cinq accusés sont astreints à présenter leurs moyens de défense pour casser ce cliché négatif d’atteinte à l’administration de la justice leur accolé, à tort ou à raison. Les accusés risquent jusqu’à cinq ans de prison et peuvent être aussi condamnés à payer une amende dans l’hypothèse de confirmation de leurs charges, révèlent des sources judiciaires.          

Entre-temps, la dernière affaire concernant les crimes contre l'humanité commis en Centrafricaine entre 2002 et 2003 par les hommes de Jean-Pierre Bemba, alors qu'il était chef rebelle du MLC, reste toujours d’actualité. Deux ans après l’audition du dernier témoin, les juges n’ont toujours pas rendu leur verdict dans cette affaire.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Jean Pierre Bemba

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