Recommandations de Sibiti : la DDC menace de poursuivre l'opposition républicaine en justice

Samedi 3 Octobre 2015 - 8:30

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Le président de la Dynamique pour le développement du Congo (DDC), Armand Mpourou, a fait une mise au point, le 2 octobre à Brazzaville. Au menu, le contentieux qui l’oppose à l’opposition républicaine sur la composition de la commission ad hoc de suivi des recommandations de Sibiti, de la Conel et des commissions des listes électorales.

S’affirmant de l’opposition « radicale », la DDC a dénoncé le préjudice subi et menace de traduire en justice l’opposition républicaine pour demander réparation. Tout ceci dans un délai d’une semaine. « Nous n’étions pas à Sibiti pour jouer les faire-valoir, mais pour représenter le peuple. Alors nous considérons qu’il y a préjudice en la matière. Si ce n’est pas fait nous allons saisir le tribunal contre l’opposition dite républicaine. Au juge de trancher. La DDC n’est pas partie prenante de tout ce qui se passe en ce moment. Si le poste de deuxième commissaire qui revient à l’opposition n’est pas confié à la DDC, nous nous retirons de tout ce processus », a déclaré Armand Mpourou. Il a dit se fonder sur l’article 1382 du code civil qui dispose que « Tout fait quelconque  de l'homme qui cause  à autrui un dommage, oblige celui par la faute  duquel il est arrivé à le réparer ».

Il a également expliqué que « La DDC était l’unique parti à s’opposer au changement de la Constitution. C’est ça qui a fait qu’il n’y a pas eu consensus à Sibiti. Il faut que notre parti soit membre de ce comité ad hoc comme l’œil du peuple, des militants et de tous ceux qui veulent que nous ayons une bonne gouvernance et des élections bien faites et non contestées. Nous voulons apporter un nouveau modèle de faire la politique dans notre pays, dans la justice et non dans la corruption », a-t-il martelé.

Au sujet des recommandations de Sibiti...

Il était question d’attribuer deux sièges à l'opposition au rang de commissaire. Chemin faisant, la DDC a été écartée du processus pour des raisons que son président ignore. Il a critiqué l’attribution des quotas concernant la révision des listes électorales, car au lieu de seize localités attribuées au départ à ce parti, la DDC se retrouve avec quatre localités à superviser. Même tableau pour la Conel. Ce parti comptait, en effet, prendre la vice-présidence qui autrefois était occupée par l’Upads. « Ce poste devait normalement revenir à l’opposition », répond laconiquement Armand Mpourou.

« Les propositions ont été faites, sauf que la veille de la signature du décret, nos amis de l’opposition républicaine qui avaient la charge de transmettre les documents au ministère de l’Intérieur ont changé l’esprit de ce qu’on avait fait. C’est ainsi que la DDC ne se retrouve pas dans ce comité ad hoc. À la place de la DDC, ils ont mis un autre élément de l’opposition républicaine. Nous avons pris des engagements devant le peuple pour les défendre et suivre la mise en œuvre de cette gouvernance électorale parce que nous avons l’élection présidentielle en vue. C’est ce qui nous intéresse. Le reste n’est qu’une diversion », a fait savoir le président de la DDC.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Armand Mpourou, au centre

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