Réforme des institutions : une partie de la société civile dit non au référendum constitutionnel

Samedi 10 Octobre 2015 - 11:55

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Dans une déclaration rendue publique le 8 octobre à Brazzaville, le Groupement national des associations de la société civile, confessions religieuses, syndicat des travailleurs, étudiants et élèves, coordonné par Alex Ndzabana, a qualifié "d’anticonstitutionnel" le référendum du 25 octobre prochain.  

 

« La préoccupation de la société civile est de participer à la construction de la Nation congolaise, mais construire un tel Congo sur quelle base ? Nous nous inscrivons en faux sur tout ce qui est en train de se faire aujourd’hui. Disons fort, pas de référendum car il est anticonstitutionnel », peut-on lire dans cette déclaration.

Cette plate-forme de la société civile, dénonce, en effet, la démarche entreprise par le gouvernement qu’elle assimile à « une prise en otage de la population congolaise ». Elle a également critiqué le dialogue de Sibiti qui apparait aux yeux de ses membres, comme un moment où les grands « dinosaures du pays se sont retrouvés pour faire leur  petite magouille personnelle » et se partager de nouveau le gâteau.  « Les politiques nous ont imposé un dialogue qui n’avait ni tête, ni queue, car même les critères de participation étaient simplement et purement bafoués. Nous estimons que le pays ne doit pas être considéré comme un butin que les politiques se partagent en excluant la société civile. C’est pourquoi, nous disons que, pas de référendum en vue d’un nouveau positionnement du chef de l’Etat actuel », poursuit la déclaration.   

Cette société civile qui se dit apolitique a, par ailleurs, rappelé aux autorités congolaises que la convocation du référendum constitutionnel constituait une menace pour la paix à laquelle le peuple congolais aspire. « C’est une évidence que le désordre et les violences qui ont ensanglanté le pays sont survenus sous la démocratie, nous ne pouvons pas l’oublier, mais sont-ils réellement les faits de la démocratie ou plutôt des hommes politiques qui veulent les assimiler à la démocratie ? », se sont interrogés les membres de ce groupement dont Joe Washington Ebina et Daniel Moukoko, ancien secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la science, des sports, de l’enseignement, de l’information et de la culture (FETRASSEIC).

 

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le présidium ; une vue des participants ; crédit photo Adiac

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