Campagne référendaire : l’organe de régulation invite les médias à observer le principe d’égalité

Lundi 12 Octobre 2015 - 17:30

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Les textes règlementaires et légaux ont fixé un certain nombre de directives que le Conseil supérieur de la liberté de communication(Cslc) a l’obligation de rappeler aux professionnels de l’information et de la communication  pour la couverture médiatique des campagnes électorales des scrutins politiques populaires.

Pour la campagne référendaire, qui a débuté depuis  le 9 octobre sur l’ensemble du territoire national, le président du Cslc, Philippe Mvouo,  a réuni le 12 octobre à Brazzaville, les professionnels de l’information et de la communication pour leur rappeler les obligations et les devoirs qui leur incombent en période électorale.

« Après les différents échanges que le Conseil a eus avec les partis, groupements politiques et la société civile, l’audiovisuel public ne fait point l’effort de laisser place à l’équité. Et maintenant que la campagne référendaire est ouverte, c’est de l’égalité qu’il s’agit d’appliquer : égalité en temps de passage, égalité en temps de parole », a déclaré le président du Cslc.

Il a exhorté les journalistes des médias audiovisuels d’organiser des débats contradictoires afin d’aider, a-t-il déclaré, le peuple à comprendre la démocratie et à arrêter l’imposture et la démagogie des politiciens. La vocation de ces débats contradictoires, a-t-il insisté, est d’éclairer le peuple sur la réalité et la vérité des enjeux.

« N’oubliez pas que l’une de vos missions cardinales, c’est l’éducation. Or, on n’éduque pas en travestissant la vérité, en renversant les valeurs, en prêchant le mal, en prophétisant l’apocalypse... On ne peut pas prétendre parler au nom du peuple, prétendre l’aimer, prétendre le servir et ouvrir en même temps, pour lui, des chemins d’incertitude. Le destin d’un peuple est à porter en conscience et à polir des idées saines et des projets rassurants », a-t-il précisé.

Il a exhorté les  professionnels de l’information et de la communication à être honnêtes, à présenter la réalité en toute simplicité et selon le poids de son influence sur le quotidien des hommes. « Soyez les défenseurs de la cité contre le mal politique qui ronge les espoirs des citoyens. Parlez, expliquez la démocratie, débarrassez-la des scories du mensonge, de l’imposture, de l’injustice, des contre-vérités, des dogmatismes et de la perversion intellectuelle qui plongent le peuple dans le vertige de la psychose, de la peur et du désespoir. Dites aux politiques que les démocrates ne sont pas des ennemis, qu’ils ne peuvent prôner la guerre que pour se dominer ; point n’est besoin de recourir à une quelconque puissance », a-t-il conclu.

La seule puissance, a-t-il rappelé, c’est celle des idées et non des forces brutales. Pour triompher de l’autre ou des autres, a-t-il poursuivi, il suffit simplement de disloquer sa cohésion pour le vaincre de l’intérieur et le réduire à l’impuissance. « Dites aux politiques que notre démocratie est encore trop jeune, fragile et vulnérable pour être de tout temps soumise à l’épreuve de la construction-déconstruction. Elle appelle d’eux responsabilité, pondération et sagesse. La démocratie de la menace s’aveugle et finit par engager le peuple sur le chemin du suicide collectif », a-t-il conclu.

   

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Philippe Mvouo délivrant sa communication

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