Pénurie de carburant : Jean Claude Mabiala fustige la passivité des autorités

Selon Jean Claude Mabiala, la pénurie d’essence dans la ville océane qui ne fait que perdurer jusqu’à ce jour n’a jusque-là aucune explication plausible. Que ce soient les autorités assermentées notamment les responsables des sociétés de production, de distribution des produits pétroliers ou les gestionnaires des stations-service, personne n’ose donner la moindre explication laissant la population se livrer aux rumeurs mêmes les plus fallacieuses. « On ne peut pas comprendre que pour un problème aussi grave de pénurie de carburant que personne ne nous donne la moindre explication, alors que le droit à l’information est reconnu par les textes réglementaires en vigueur au Congo. Vous imaginez que cette situation a contraint plusieurs chauffeurs au chômage forcé avec d’énormes perturbations dans leurs foyers. Et nous les usagers, depuis une semaine, nous sommes obligés de dépenser 1500 francs voire 2000 francs ou plus  pour une seule course de taxi. Imaginez un peu les gens qui ont des cas graves à conduire à l’hôpital, les difficultés qu’ils éprouvent pour se déplacer. Nous voulons des explications car nous sommes certains qu’il doit y avoir une raison qui justifie la pénurie », a déclaré  Jean Claude Mabiala.

Comme solutions palliatives, certains chauffeurs sont allés s’approvisionner dans les pays frontaliers, notamment au Cabinda voisin, en achetant le bidon de 25 litres à 35 000 francs, a dit Jean Claude Mabiala citant un témoignage qui lui a été fait par un taximan.

Pour lui, cette situation arrive au pire moment, c’est-à-dire à l’approche des festivités de Noël et de Nouvel où les gens font leurs emplettes. Avec la pénurie dont on ne sait pas quand elle prendra fin, beaucoup de commerçants voient s’obscurcir leur horizon.

Aussi Jean Claude Mabiala fustige-t-il le manque de solidarité de la part des Congolais. « Pendant la pénurie, nous avons remarqué que les conducteurs des véhicules utilitaires affichent une indifférence incompréhensible à l’endroit des gens debout dans les arrêts de bus qui attendent des occasions.  Nombreux étaient même obligés de rallier leurs lieux de service à pieds en parcourant de longues distances. J’ai même été ahuri de voir au fond Tié Tié une maman avec un bébé pendant qu’il pleuvait arrêter un taxi, le taximan lui a exigé de payer 2000 frs la course. C’est vraiment triste », s'est-il plaint. Que la situation de la pénurie trouve une solution dans les brefs délais, a souhaité Jean Claude Mabiala.