Afrique de l’ouest : des émissions de 3,408 milliards de Fcfa sur le marché de l’Uemoa prévues en 2016

La Côte d’Ivoire, considérée comme la « locomotive économique » de la zone Uemoa, prévoit d’émettre, elle seule, près de 1,200 milliards de Fcfa de dettes sur le marché ouest-africain pour l’exercice en cours. Ce montant représente 35% du montant global des émissions des huit pays membres de l’organisation sous- régionale. En 2015, le pays a émis un eurobond d' un milliard de dollars (586,34 milliards Fcfa) sur le marché international.

Dans ce marché de contribution, le Sénégal se positionne comme le deuxième émetteur dans l’espace monétaire avec 690 milliards Fcfa, devant le Burkina Faso 420 milliards Fcfa; le Mali 366 milliards FCFA; le Bénin 300 milliards Fcfa; le Togo 250 milliards Fcfa; le Niger envisage de lever 180 milliards Fcfa. La Guinée-Bissau boucle la marche avec un gap de 11 milliards Fcfa, indique une note de l’Uemoa relevant que ces emprunts à l’échelle régionale incluent l’émission de Sukuks (obligations islamiques) pour un montant de 150 milliards Fcfa.

Ces prévisions témoignent de la bonne santé des économies de cette partie du continent. D’ailleurs, la Côte d'Ivoire vient de prendre la première place mondiale de pays producteur de la noix de cajou ou anacarde en 2016, devançant l’Inde, a annoncé le 15 février, un responsable ivoirien de la filière, à l'ouverture de la campagne de commercialisation. « La Côte d'Ivoire est devenue premier producteur mondial de noix de cajou brut avec 25% de part de marché », a indiqué Malamine Sanogo, le directeur du Conseil coton-anacarde (CCA). Sur une production mondiale attendue de 2,9 millions de tonnes, a-t-il expliqué, le pays va réaliser une récolte de 725.000 t, dépassant ainsi l'Inde (650.000 t, 22% de la production mondiale) et le Vietnam (325.000 t, 11%).

Non loin d’Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire, se situe, Accra. Le gouvernement ghanéen mise sur une croissance économique de 5,4 % en 2016 contre 4,1% en 2015, une annonce du ministre ghanéen des Finances, Seth Terkper. Le membre du gouvernement a expliqué le 9 février que les autorités visent à ramener le taux d’inflation à 10% seulement cette année contre 17,7% durant l’exercice 2015. Le pays compte énormément sur le secteur agricole notamment la production du cacao. Le secteur des mines en dépit de dégringolade de bourse, semble être en forme. Le forage effectué ces dernières semaines dans le nord-est du pays confirme qu’il existe une minéralisation aurifère en masse. Les explorations se poursuivent en attendant d’éventuelles autres découvertes.