Centrafrique : 225 nouveaux soldats mauritaniens intègrent la MinuscaLundi 22 Février 2016 - 11:30 Un nouveau groupe de 225 militaires mauritaniens a quitté Nouakchott dimanche pour intégrer la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) à Bangui. Ces soldats qui ont rejoint un premier groupe du même nombre devront être 750 au mois d’avril. Annonçant le départ de cette nouvelle équipe de militaires pour la Centrafrique, les autorités mauritaniennes ont assuré que ce déploiement progressif s’achèvera effectivement en avril. « Ils seront rejoints en avril par 300 autres, pour un total de 750 militaires qui constitueront notre contribution dans ce cadre », a affirmé le ministre de la Défense, Mamadou Bathia Diallo, lors d’une cérémonie officielle à l’aéroport. Le ministre a profité de cette occasion pour assurer que les militaires mauritaniens ont été « bien formés pour leur mission en Centrafrique ». « Les valeurs qui sont les nôtres les prémunissent contre des actes déplorables commis par d’autres entités dans ce pays », a-t-il souligné. Il a dit cela en allusion aux accusations d’abus sexuels contre des membres de la force internationale en Centrafrique. Mamadou Bathia Diallo a illustré son propos par le fait que d’après lui, un millier de Casques bleus mauritaniens participent aux missions de l’ONU dans le monde. Il a cité notamment un contingent de son pays en Côte d’Ivoire, des gendarmes en Centrafrique pour sécuriser les élections, des policiers au Darfour, dans l’ouest du Soudan, et une dizaine d’observateurs militaires au Mali. Au sujet de nombreux cas d’agressions sexuelles présumées signalées au sein de la Minusca, le secrétaire général de l’ONU avait limogé le chef de cette force en août 2015 et nommé une commission d’experts. Cette situation avait conduit les Nations unies a décidé début janvier de se séparer de l’ensemble des Casques bleus de la République démocratique du Congo. L’organisation estimait que les troupes de ce pays ne répondaient « que partiellement aux exigences de l’ONU en matière d’équipement, de contrôle du recrutement et de niveau de préparation au combat » Forte actuellement de quelque 10.000 hommes, la Minusca aide le gouvernement à sécuriser une transition politique en Centrafrique où l’ancien Premier ministre Faustin-Archange Touadéra a été élu président samedi avec la lourde charge de le redresser. Un défi majeur pour le nouveau chef de l’Etat d'autant lorsqu’on sait que la RCA a sombré dans le chaos après les tueries intercommunautaires de 2013-14. Nestor N'Gampoula Notification:Non |