![]() Droits de l’Homme : la RDC appelle à une « coopération positive » avec ses partenairesJeudi 10 Mars 2016 - 19:09 « L’exécutif national souhaite recevoir de ses partenaires de la communauté internationale un appui plus utile qui lui permette d’améliorer les prestations de ses technostructures institutionnelles », dixit son porte-parole Lambert Mende au cours d’un point de presse tenu le 10 mars à Kinshasa.
Tout en étant d’accord sur le fond des préoccupations soulevées par les partenaires notamment sur le caractère crucial du respect des droits de l’Homme et des libertés civiles en cette période préélectorale afin de garantir des élections apaisées et crédibles, Lambert Mende invite à une lecture globale de toutes les dispositions de la Constitution en matière de respect des droits de l’Homme et des libertés civiles. Car, a-t-il affirmé, il existe des mécanismes non juridictionnels et juridictionnels de protection prévus dans la Constitution sur ces questions. « Notre loi des lois protège la liberté individuelle tout en la limitant au respect de la loi, de l’ordre public, du droit d’autrui et des bonnes mœurs. Toute approche sélective d’une disposition constitutionnelle aussi fondamentale n’est pas acceptable car elle est de nature à favoriser des comportements susceptibles de conduire notre société vers des situations d’anarchie et d’ingouvernabilité dont le pays a le plus souffert au cours de ces cinquante dernières années », a-t-il précisé. Des simples supputations Le porte-parole du gouvernement s’est, par ailleurs, longuement livré à une approche pédagogique sur l’architecture juridictionnelle du pays tout en explicitant les articles-clés de la Constitution qui garantissent les libertés individuelles et les droits fondamentaux des citoyens. Et de déclarer en substance : « Il n’est pas juste de croire ou faire croire que les autorités congolaises sont moins préoccupées par les droits fondamentaux de leurs compatriotes que leurs partenaires ». Toutefois, il y a lieu, a-t-il soutenu, de relativiser l’objectivité des rapports publiés sur la RDC en matière des droits de l’homme d’autant plus qu’ils sont déclaratoires, c’est-à-dire « qu’ils n’ont aucune autorité tant qu’ils n’ont pas été étayés par des faits probants ». En attendant, a tranché Lambert Mende, « il s’agit simplement de supputations ». Il a refusé que l’on puisse coller à la RDC l’étiquette de « capitale mondiale de la violation des droits de l’Homme ». Concernant le rôle de la Monusco évoqué dans la déclaration de l’UE de constater et de dénoncer les violations des droits de l’Homme en application du mandat reçu de la Résolution 2211 du Conseil de sécurité, Lambert Mende a tenu à réaffirmer que le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’Homme continuera à bénéficier de la collaboration du gouvernement qui est le premier destinataire de ses rapports et observations. Et de conclure : « le gouvernement de la République souhaite que les institutions nationales continuent à recevoir de ses partenaires de la communauté internationale un appui plus utile, qui lui permette d’améliorer les prestations de ses technostructures institutionnelles. (…) D’où la nécessité d’une coopération positive qui reste notre principale revendication de la part de nos partenaires ».
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Lambert Mende Notification:Non |