Mali : lancement d’un plan d’urgence pour les trois régions du NordJeudi 14 Novembre 2013 - 16:40 Le Premier ministre malien, Oumar Tatam Ly, a lancé le 13 novembre à Gao, un programme d’urgence visant à améliorer les problèmes en courant électrique Ce programme a été initié après la crise sécuritaire qui a secoué les trois régions du Mali, à savoir Gao, Tombouctou et Kidal. Il est doté d’une enveloppe de1,5 milliard FCFA, pour une durée de 90 jours. Le plan concerne également un vaste chantier pour la relance des services sociaux de base (santé, éducation) et les structures qui ont été saccagées. Il s’agit de restaurer les bâtiments, équipements et matériels. Dans le domaine de la santé, il est question de rénover les centres de santé communautaires, et de renouveler les stocks de médicaments dans les trois régions, a expliqué le Premier ministre au cours de deux réunions tenues en présence du directeur de cabinet du gouverneur de Gao, Adama Kansaye. Ont pris part à la première réunion : tous les directeurs régionaux et les préfets et sous-préfets de Gao ainsi que les responsables des forces de défense et de sécurité du Mali. La deuxième réunion, s’est tenue quant à elle, entre le Premier ministre et les associations de femmes et de jeunesse ainsi que les acteurs de la société civile. « Le plan de développement accéléré des trois régions du Nord du Mali, qui a un coût estimatif évalué à 11 milliards FCFA, est axé sur la sécurité, la bonne gouvernance, le renforcement des institutions pour aller vers le cantonnement et la réinsertion socioéconomique, comme prévu dans l’accord préliminaire signé le 18 juin dernier à Ouagadougou entre le gouvernement malien et les groupes armés », a indiqué le Premier ministre malien. Au cours de la rencontre, les populations ont surtout évoqué leur inquiétude concernant l’insécurité. Par la suite, le Premier ministre s’est entretenu avec les forces françaises (Serval) et les Forces armées maliennes (FAMA) ainsi que les chefs Songhaï et Arma de Gao. Il était accompagné du ministre de l’Éducation nationale, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, et du ministre de la Sécurité. Signalons qu’au lendemain du lancement de ce programme d’urgence, des scène de violence ont éclaté à Kidal, dans le Nord-Est, le jeudi 14 novembre. Plusieurs partisans de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont saccagé des bâtiments publics en signe de protestation contre la décision de leurs chefs de quitter ces locaux. À l’origine de ces émeutes, la décision par les groupes armés, notamment le MNLA, de remettre le gouvernorat à l’État malien. La tension est montée d’un cran et l’arrivée de nouveaux soldats de l’armée malienne n’a fait qu’envenimer la situation. Yvette Reine Nzaba |