Peine capitale : une majorité d’Etats désormais abolitionnistes

Mardi 12 Avril 2016 - 13:26

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Les humanitaires italiens se réjouissent que l’adhésion du Congo-Brazzaville et de Madagascar ait fait progresser la campagne mondiale contre la peine de mort.

Aussi bien les organisations comme la communauté catholique Sant’Egidio, l’association « Nessuno tocchi Caino » (Que personne ne touche à Caïn) que des personnalités connues du monde humanitaire italien se réjouissent de l’avancée de la prise de conscience sur la peine de mort dans le monde. Si à ce jour les trois pays de tête : Arabie Saoudite, Iran et Etats-Unis (en majorité l’Etat du Texas) continuent de porter le primat des exécutions dans le monde, ailleurs la cause connaît des avancées spectaculaires.

A l’ONU, de plus en plus de pays se joignent à la volonté d’instituer un moratoire sur la question. Et si la prise de conscience subit parfois un mouvement de balancier, notamment à la faveur de crises graves, les humanitaires italiens restent convaincus que le monde s’achemine vers l’abandon d’une mesure cruelle qui ne fait pas reculer le crime. Par son maire Piero Fassino, la ville italienne de Turin a annoncé lundi qu’elle allait prendre part au congrès mondial contre la peine de mort prévu à Oslo (Norvège) du 21 au 23 juin prochain.

Un humanitaire connu, Igor Boni du parti radical italien, a invité l’entière région du Piémont italien dont Turin est la capitale à s’y engager. « Aucune raison religieuse, culturelle ou sociale ne justifie que l’on tue une personne. La lutte contre la criminalité exige la plus grande rigueur, des sanctions, mais les systèmes judiciaires et pénitentiaires ont tous les moyens pour sanctionner des faits graves sans prétendre guérir une douleur en en produisant une plus grande encore », a soutenu M. Piero Fassino devant la presse. L’homme, ancien ministre de gauche, est connu pour ses opinions humanistes.

La conférence d’Oslo est organisée par une coordination d’associations abolitionnistes dénommée « Ensemble contre la peine de mort » et dont le nouveau président n’est autre que l’Italien Antonio Stango de l’association Nessuno tocchi Caino. Il s’est réjoui que des pays comme la Chine et l’Indonésie aient fait des pas de géant dans la volonté de rejoindre les abolitionnistes et que cinq derniers pays aient fait basculer cette cause vers la majorité ces six derniers mois. Il s’agit, a-t-il cité, de la Mongolie, du Congo-Brazzaville, des Iles Fidji, du Surinam et de Madagascar.

Lucien Mpama

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