Journée nationale de la presse : FFJ, bientôt 7 ans au service d’une presse libre et indépendante en RDC

À l’occasion de la journée nationale de la presse, célébrée le 22 juillet de chaque année, l’une des principales organisations de défense et de promotion de la liberté de la presse en RDC, Freedom for journalist (FFJ), s’apprête à faire le bilan de ses 7 ans d’âge d’ici septembre.

Née en 2009, cette organisation, initiative d’un groupe de juristes et de journalistes mus par le souci d’une presse à la fois libre et indépendante au pays, a su montrer ses capacités à défendre le droit d’accéder aux sources d’information et le droit du public à l’information. « Sept ans de lutte nous ont valu des brimades et autres humiliations mais nous tenons parce que nous avons un but, celui d’obtenir que le journaliste joue pleinement son rôle sans être inquiété», a expliqué le chargé d’assistance judiciaire à FFJ, Me Nkashama.

Ce responsable de l’organisation a expliqué à la presse que si l’organisation a été officiellement portée sur la place publique en 2009, deux ans auparavant, FFJ s’était déjà signalée dans la foulée des rares organisations de défense des droits civils et politiques dans le pays. « Nous remercions le président de l’Observatoire des médias congolais et le président de l’Union nationale de la presse du Congo qui avaient bien accepté de lancer notre organisation sur un terrain où seule la lutte compte », a ajouté l’avocat.

Une vision précise

La fiche signalétique de l’organisation renseigne qu’à sa création, l’organisation poursuit des objectifs bien précis que sont la promotion et la défense de la liberté de la presse sur toute l’étendue de la RDC, avec une perspective de s’étendre sur la sous-région des Grands lacs africains, une assistance pratique des professionnels des médias dans l’exercice de leur métier; une assistance judiciaire aux journalistes poursuivis pour fait quelconque lié à l’exercice de leur métier; l’organisation de formations déontologiques dans l’optique de renforcer les capacités des professionnels des médias dans l’observance des règles professionnelles et la participation à l’œuvre de développement de la presse et de la démocratie en RDC et en Afrique, seule ou en association avec d’autres organisations poursuivant le même objectif.

Bilan risqué et le sens d’un combat

En sept ans d’activisme, FFJ a mené une lutte sans merci contre les prédateurs de la liberté de la presse. « Dans une approche volontariste, notre lutte ne nous a mis à l’abri des menaces et d’agressions », a soutenu Me Nkashama, qui parle d’un bilan largement positif dans ce parcours de combattant. Le juriste a renseigné que la célébration de sept ans d’âge de FFJ pourra avoir lieu le 2 novembre en référence à la célébration de la Journée internationale de la lutte contre l’impunité des crimes visant les journalistes, instituée par les Nations unies.

Les archives rappellent le périlleux combat de l’organisation pour la libération du journaliste Diana, incarcéré à la prison centrale de Makala. De même que celle du journaliste Mukebayi, incarcéré dans la même institution pénitentiaire. «Cette bataille pour la libération des deux journalistes avait exposé les animateurs de l’organisation au péril de leur vie », a souligné ce responsable de FFJ.

Outre les cas d’alertes quotidiennes contre des violations des droits des journalistes, FFJ a apporté gratuitement une assistance judiciaire aux journalistes qui étaient poursuivis devant les cours et tribunaux. Dans ses rapports annuels sur la liberté de la presse au pays, FFJ qui élabore un monitoring annuel sur les typologies de violations des droits de journalistes a su donner le sens à sa lutte pour enfin être considérée comme l’une des sérieuses structures engagées pour une presse libre au pays. De mémoire des journalistes, FFJ a été au four et au moulin sur toute question touchant à la presse. Outre une campagne nationale d’assistance légale gratuite lancée en 2013 par l’ONG, FFJ a apporté sa contribution à l’élaboration de l’ébauche de la nouvelle loi sur la liberté de la presse en remplacement de la loi 096-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse.