Sécurité routière : les militaires sensibilisés au port du casque

Samedi 30 Novembre 2013 - 8:26

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Organisées par le haut commandement de l’armée, les séances de formation réalisées par la direction de la Circulation routière et celle de la Voie publique de Brazzaville ont débuté le 25 novembre. Elles se poursuivront jusqu’au 7 décembre

L’objectif visé par les organisateurs est celui de diffuser une large connaissance des dangers liés au risque de rouler sur un véhicule à deux roues sans casque, sur la catégorie des personnes à risques au volant, sur les causes des accidents ainsi que sur les autres aspects liés à la sécurité routière. Cette formation ciblée est destiné surtout aux militaires, aux employés civils en service dans les garnisons. Ces catégories ont, dans l’opinion, la réputation, avec les sujets ouest-africains, de personnes majoritaires en matière de mauvaise conduite ! La devise du « on part, on part » ne renvoie-t-elle pas à l’insouciance des militaires au volant ?

Les policiers encadreurs ont reconnu que le système de secours des accidentés de la route était défaillant au Congo, contrairement à ce qui se voit dans certaines régions de la planète. Seuls 59 pays au monde possèdent des équipements adéquats, comme des ambulances équipées et/ou des hélicoptères. Pourtant, ont souligné les policiers-formateurs, à ce niveau, la prise en charge dès l’accident est un facteur déterminant pour la survie du blessé grave. Dans le cas des traumatismes crâniens, seul un spécialiste en la matière est recensé pour toute la ville de Brazzaville. « La vie est précieuse aux yeux de tous. L’importance de se prémunir de certains dangers ne relève donc que de notre volonté. Pourquoi donc prendre autant de risques? », a relevé un des policiers pendant la formation.

Au Congo, de nombreux blessés décèdent avant de voir un médecin et même avant qu’une ambulance ne pointe à l’horizon. De ce fait, il est impératif pour ceux qui se procurent des motos jakarta, en l’occurrence les militaires ainsi que le personnel civil de l’armée, de veiller à se protéger surtout avec le port du casque au moment de prendre la route. Le motocycliste est tenu de porter le casque ainsi que son passager. Les deux roues, ont-il poursuivi, font partie des véhicules à stabilité réduite. Le moindre choc entraîne automatiquement une chute, souvent avec des conséquences graves pour l’usager et la personne transportée. « On peut se représenter l’impact d’une chute en imaginant que notre tête cogne, tel un œuf que l’on lâche, s’écrase sur la voie goudronnée », a-ton également indiqué pour essayer de susciter par l’image une sorte d’électrochoc et la prise de conscience.

Les accidents sont en grande dûs à des facteurs humains. Les policiers sont témoins de plus en plus de dépassements à droite, d’excès de vitesse, d’alcoolisme au volant de la part de conducteurs qui courent le risque certain de la mort en cas de chute ou de collision. Mais il y a un autre facteur d’accidents dans les rues de Brazzaville : les défaillances techniques. Pour les éviter, il faudrait tout de même, après l’acquisition d’une moto, commencer par une formation qui dans ce cas n’existe pas de manière formelle. Mais les agents-formateurs ont insisté à l’endroit de tous : « Le code de la route doit être maîtrisé par tous, chauffeurs, motocyclistes et même par les piétons. »

Luce-Jennyfer Mianzoukouta