Pétrole : le patron de BP voit le baril entre 55 et 70 dollars dans les années à venirMardi 11 Octobre 2016 - 19:57 Les cours du pétrole devraient évoluer entre 55 et 70 dollars le baril jusqu'à la fin de la décennie, a estimé mardi le patron de British Petroleum (BP), Bob Dudley. Les marchés enregistrent une tendance haussière depuis la décision surprise de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole le 28 septembre de ramener sa production à un niveau de 32,5 à 33 millions de barils par jour, contre 33,47 mbj en août. Le Brent avait atteint lundi un plus haut en un an à 53,73 dollars tandis que le WTI avait plafonné à 51,60 dollars, à son plus haut depuis quatre mois. M. Dudley, s'exprimant lors du Congrès mondial de l'énergie à Istanbul, a estimé que "le prix du pétrole va osciller entre 55 et 70 dollars (le baril) jusqu'à la fin de la décennie". "Avoir des prix à 25 dollars le baril n'est pas bon pour le monde, tout comme ce n'est pas bon d'avoir un baril à 100 dollars", a ajouté le patron du géant pétrolier britannique. Interrogé par ailleurs sur un possible retour de BP en Iran à la faveur de la levée des sanctions dans le cadre de l'accord avec les puissances internationales sur son programme nucléaire, M. Dudley s'est montré prudent. "Nous devons faire très attention", a-t-il déclaré, affirmant que les indications sur la levée effective des sanctions prêtent encore à confusion. "Nous n'avons pas de plan (pour y retourner) à l'heure actuelle", a-t-il assuré.
RD Congo: dix morts dans des combats entre l'armée et de présumés rebelles ougandais La ville de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo, a été visée dans la nuit de dimanche à lundi par une nouvelle attaque attribuée aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), et dans laquelle une dizaine de personnes ont été tuées. "Des présumés ADF ont attaqué Beni dans la nuit par le nord à partir du quartier Boikene. Huit civils ont trouvé la mort par balles, un militaire a été tué et une présumée milicienne ADF a aussi été tuée", a dit à l'AFP Gilbert Kambale, président de la société civile de Beni, ville du nord de la province du Nord-Kivu. L'identité de cette femme mentionnée par M. Kambale est cependant sujette à caution. Omar Kavota, chef d'une ONG locale de défense des droits de l'Homme, avance pour sa part un bilan de dix morts : sept civils, dont trois femmes - cinq tués par balles, deux à la machette , un assaillant et un "officier supérieur". Le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l'armée, n'a pas voulu donner de bilan de l'attaque. "Les Forces armées de la RDC (Fardc) ont intercepté des ADF et, dans les échanges de tirs, des civils et des militaires ont été tués", a-t-il simplement déclaré à l'AFP. Depuis octobre 2014, environ 700 personnes ont été tuées dans une série de massacres ou d'attaques dans la région de Beni. La dernière tuerie d'envergure a coûté la vie à plus de cinquante civils mi-août. Selon des témoins, le quartier attaqué s'est vidé de ses habitants, qui ont trouvé refuge au centre de la ville de Beni, importante place commerciale et fief de la communauté Nande à 350 km au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu.
Vendredi, l'organisation de défense des droits de l'Homme américaine Human Rights Watch (HRW) a dénoncé l'incapacité de Kinshasa et de la Mission de l'ONU au Congo (Monusco) à endiguer la violence dans la région de Beni, les exhortant à définir "une nouvelle stratégie pour protéger les civils" dans cette zone. Proportions incontrôlables Lassée de la passivité des Fardc et des Casques bleus, la population de Beni et de ses environs a organisé des journées "villes mortes" à répétition depuis deux ans pour dénoncer la violence et exiger du gouvernement qu'il assure la sécurité de ses concitoyens, mais les attaques se poursuivent. Dans la journée, quelques véhicules de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) qui se dirigeaient vers Boikene "ont été caillassés par les populations", confirme Félix Prosper Basse, porte-parole de la plus grosse mission de maintien de la paix onusienne au monde, avec près de 19.000 hommes en uniforme. Pour la Monusco et le gouvernement congolais, les auteurs de ces tueries de Beni, commises essentiellement à l'arme blanche, sont des combattants ADF. Cette version est remise en cause par des chercheurs à New York et un groupe d'experts onusiens pour qui les ADF partagent cette responsabilité avec d'autres groupes armés et certains éléments des Fardc, avec la complicité de certains chefs militaires locaux. À l'approche de la fin du mandat du président congolais Joseph Kabila le 20 décembre, HRW craint que la situation de Beni ne soit plus la priorité du gouvernement de la RDC avec le risque qu'elle prenne "des proportions incontrôlables". HRW fait valoir que l'attention des autorités congolaises risquent d'être tournée vers la gestion de la crise politique née du report de la présidentielle après le terme du mandat de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, et à qui la Constitution interdit de se représenter. Opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les rebelles musulmans des ADF ont trouvé refuge au Congo en 1995. La province du Nord-Kivu, comme l'ensemble de l'est de la RDC, est déchirée par des conflits armés depuis plus de vingt ans. Albert Kambale Arrestation en RDC d'un dirigeant de l'opposition - Un responsable de l'opposition en République démocratique du Congo (RDC) a été arrêté pour, selon les autorités, son rôle dans les manifestations antigouvernementales du mois dernier qui ont fait une cinquantaine de morts. Bruno Tshibala, secrétaire général adjoint et porte-parole de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), plus grande formation d'opposition, a été interpellé dimanche soir à l'aéroport de Kinshasa où il se préparait à prendre un avion pour Bruxelles, rapporte le parti lundi. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a confirmé son arrestation et dit que le procureur général voulait l'interroger sur son rôle dans les manifestations des 19 et 20 septembre, en particulier sur la mort d'un officier de police, brûlé vif, et d'une jeune fille. L'UDPS a exigé la libération immédiate de son dirigeant. Le parti promet déjà de nouvelles manifestations contre l'intention prêtée au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de solliciter un troisième mandat au mépris de la Constitution. La Commission électorale vient de faire savoir que le scrutin présidentiel, initialement prévu le mois prochain, ne pourra sans doute pas se tenir avant décembre 2018. Aaron Ross et Gilles Trequesser D'après AFP Notification:Non |