Climat : Signature d’un accord pour réduire le réchauffement mondial

Samedi 15 Octobre 2016 - 12:31

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Les représentants de près de deux cents pays ont signé, le 15 octobre à Kigali, un accord sur l’élimination progressive des hydrofluorocarbures (HFC), gaz extrêmement nocifs pour le climat utilisés dans les réfrigérateurs et climatiseurs.  

Signé sous forme d’un amendement au Protocole de Montréal sur la protection de la couche d’ozone et une application complète de la COP21, cet accord a été applaudi par les diplomates présents à cette rencontre.

« Lors de la COP21 à Paris, nous avions promis de protéger le monde des pires effets du changement climatique. Aujourd’hui, nous honorons cette promesse », a réagi le directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement, Erik Solheim.

Pour sa part, l’Agence américaine pour la protection de l’Environnement a qualifié l’accord d’historique. « Nous nous souviendrons de ce jour comme un des plus importants dans nos efforts pour sauver la seule planète dont nous disposons ».

Selon une étude publiée en 2015 par l’Institute for Governance and Sustainable Development (IGSD), un groupe de réflexion, l’élimination des HFC pourrait réduire de 0,5°C le réchauffement mondial d’ici à 2100. À l’horizon 2030, elle permettrait d’éviter jusqu’à 1,7 gigatonne d’équivalent CO2 par an, soit les émissions annuelles du Japon.

Les HFC sont de redoutables Gaz à effet de serre (GES), ceux dont les émissions augmentent le plus vite à un rythme de 10 à15% par an. Ils sont utilisés depuis les années 1990 en remplacement des CFC (chlorofluorocarbures), principaux responsables de la destruction de la couche d’ozone.

Mais s’ils sont bons pour l’ozone, ils se sont révélés désastreux pour le climat, d’où l’idée lancée dès 2009 d’un amendement au Protocole de Montréal pour leur suppression. « L’amendement de Kigali élimine le réchauffement issu de l’un des six plus importants gaz à effet de serre », s’est félicité l’IGSD.

Par ailleurs, les participants ont confirmé leur engagement à financer la transition. En fin septembre, 16 pays (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France...) et 19 organismes et donateurs privés réunis à New York avaient déjà promis une aide de 80 millions de dollars (71,5 millions d’euros) pour les pays en voie de développement.

L’accord de Kigali est une avancée majeure dans la lutte contre le réchauffement climatique et permet aussi de donner un signal positif à quelques semaines de la prochaine grande conférence annuelle sur le climat (COP22), à Marrakech (Maroc).

Yvette Reine Nzaba

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