Environnement : le 8e séminaire du SEEAC s'est tenu dans la ville océaneJeudi 3 Novembre 2016 - 19:30 Louis Bibissi, président en exercice du Secrétariat pour l’évaluation environnementale en Afrique centrale (SEEAC) et de l’Association congolaise pour l’évaluation environnementale (ACEE) a dit, le 2 novembre, aux Dépêches de Brazzaville être satisfait du déroulement, les 27 et 28 octobre, à Pointe-Noire de ce 8e séminaire.
Le 8e séminaire du SEEAC, qui a eu pour thème «Objectifs du développement durable et changements climatiques : quelle place pour l’évaluation environnementale ?», a pour objectif de contribuer, au travers de l’évaluation environnementale (EE), à l’accompagnement des pays d’Afrique centrale dans leurs efforts de développement tout en tenant compte des défis relatifs aux objectifs de développement durable (ODD) et à l’accord sur le climat de la COP 21. L’activité, a indiqué Louis Bibissi, est un cadre d’échange d'expériences sur le domaine de l’EE permettant de mieux aborder les problèmes environnementaux. Ledit séminaire a aussi bénéficié de l’appui de la Commission néerlandaise pour l’évaluation environnementale (CNEE). Il a été précédé d'un atelier de formation du 25 au 26 octobre apporté par l’Unesco portant sur les méthodes et outils d’intégration des changements climatique (CC) dans l’EE. Les deux activités entrent dans le cadre de la réunion annuelle du SEEAC, organisation regroupant des associations nationales des pays d’Afrique centrale œuvrant pour la protection de l’environnement. Elles se sont déroulées en présence de Joël Loumeto, conseiller technique du ministre de l’Économie forestière, du Développement durable et de l’Environnement, et du Dr Annie Claude Pial, représentante de l'Unseco. Dans son mot à l’ouverture du séminaire, Joël Loumeto a rappelé les enjeux actuels de la COP 22 portant sur l’atténuation aux effets du CC et l’innovation en matière d’adaptation et au cours de laquelle les thèmes concernant l’EE seront aussi abordés. Le conseiller n’a pas manqué de souligner l’engagement de la République du Congo à internaliser les enjeux environnementaux globaux tel que réaffirmé par le projet de société du président de la République, qui a eu l’honneur cette année d’abriter le séminaire, activité tournante de la SEEAC. Durant quatre jours, les environnementalistes (cabinets d’études, OSC, climatologues…) du Congo, du Cameroun, de la RCA (République centrafricaine) et les experts d’Afrique centrale et de France ont échangé et regardé ensemble comment intégrer les changements climatiques dans l’évaluation environnementale, quel est le lien entre les ODD, les CC et l’EE. Exposés, plénières, ateliers, cas d’école, projections de films, panel de discussion et visites guidées ont constitué les différentes activités du séminaire. Au cours des travaux scindés en cinq sessions, experts et participants ont planché sur les capacités des systèmes d’EE faisant face au défi d’intégration des ODD et l’accord sur le climat de la COP 21; évaluation environnementale et évaluation de la durabilité des stratégies de développement des pays d’Afrique centrale; les limites de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) des projets et opérationnalisation des autres formes d’EE; l’EE et la mise en œuvre des ODD et des contributions prévues et déterminées au niveau national. Pour ce qui est de l’atelier de formation, le Pr Dieudonné Bitondo, le Dr Noël Watha-Ndoundi (Congo) et l’expert camerounais Gervais Ludovic Itsoua Madzou se sont chargés de développer les modules portant, entre autres, sur les portes d’entrée de l’intégration des changements climatiques dans le processus d’EE; les aspects et indicateurs relatifs aux changements climatiques à prendre en compte lors de l’EE et sur le cas d’école concernant l’intégration de la vulnérabilité aux CC dans une évaluation environnementale stratégiques (EES) d’un plan de développement local. Il ressort des échanges que la forme de l'EE la plus connue en Afrique centrale reste l’EIES qui s’applique aux projets en cours d’instruction. Au terme des activités, des recommandations ont été formulées à l’endroit de la CEEAC, à la Comifac (PREREDD+, PPECF) et au SEEAC, parmi lesquelles l’aboutissement concret du projet de création du Réseau des administrations chargé de l’évaluation environnementale en Afrique centrale ; le renforcement de la communication ciblée de la Comifac (du PREREDD+ ; PPECF) vers d’autres acteurs du secteur forêt environnement, tels les réseaux d’associations d’experts en évaluation environnementale d’Afrique centrale ; la création des conditions de rapprochement entre les professionnels en évaluation environnementale et les experts en climat de la sous-région. Ils ont aussi demandé aux partenaires techniques et financiers d’appuyer les États pour compléter et améliorer le cadre juridique et institutionnel relatif à l’évaluation environnementale. Pour Louis Bibissi, l’objectif de l’activité a été largement atteint : «Les résultats de ce séminaire répondent bien à la mission que nous nous sommes assignée, celle de la place de l’évaluation environnementale et de l’intégration des changements climatiques dans l’évaluation environnementale. Nous ne pouvons que nous en réjouir», a-t-il expliqué. Notons que le lieu et les dates de la 9e édition du séminaire du SEEAC seront fixés dans les prochains jours.
Lucie Prisca Condhet N’Zinga Légendes et crédits photo :1-La photo de famille lors du 8e séminaire
2-La photo de famille au terme de l'atelier de formation Notification:Non |