Le président centrafricain à Abidjan pour attirer les donateurs

Mardi 8 Novembre 2016 - 12:56

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A l’approche de la conférence des donateurs prévue à Bruxelles, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra s’est voulu rassurant sur la sécurité pour attirer les donateurs et bailleurs de fonds dans son pays.

En visite à Abidjan en Côte d’ivoire, le chef d' Etat centrafricain a rencontré les dirigeants de la Banque africaine de développement (BAD) pour leur présenter un programme intégré d'appels de fonds, qui concerne tous les aspects du plan de sortie de crise.

« Nous sommes venus discuter avec la BAD pour soutenir la stratégie que nous présentons aux bailleurs (...). Il faut mobiliser pour le DDR (Désarmement, démobilisation réinsertion), la restructuration de nos Forces de défense, la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Ça nécessite des ressources », a-t-il déclaré, sans vouloir donner d’indications chiffrées. Et d’ajouter : « Nous allons bientôt à la conférence des donateurs- bailleurs à Bruxelles. La crise centrafricaine qu'on a voulu transformer en crise confessionnelle est d'abord un problème de sous-développement, et donc l'apport de certains bailleurs partenaires (...) pourrait aider au relèvement du peuple centrafricain ».

Le président centrafricain a ensuite mis l'accent sur le nécessaire développement agricole dans son pays, essentiellement rural. « 80% des Centrafricains vivent dans l'arrière-pays et l'activité principale c'est l'agriculture. Beaucoup d'infrastructures ont été détruites. Il nous faut reconstruire les routes et aussi aider les paysans à avoir des intrants, des outils et les aider à pouvoir acheminer le produit après les récoltes », a-t-il plaidé, ajoutant que des écoles et des puits ont été détruits pendant les combats.

La RCA peine à se relever du chaos engendré par une longue série de massacres communautaires commencés après le renversement en 2013 du président François Bozizé par les Séléka, qui avait entraîné une contre-offensive des rebelles anti-balaka. Le retrait militaire de la France inquiète beaucoup de Centrafricains. De nombreux chefs de guerre sont encore actifs et le pays a connu un regain de violences meurtrières au cours de ces derniers jours.

Josiane Mambou Loukoula

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