COP22-Transports : des progrès réalisés dans les modes de transports luttant contre les émissions de GES

«Les quinze initiatives de transport des acteurs non étatiques, dont les progrès sont signalés à Marrakech, ont une portée et une ampleur telles qu'ils sont en bonne voie de déclencher une vaste transformation du secteur des transports, comme l'exige l'Accord de Paris », a déclaré la Ministre français de l'Environnement, de l'Energie et des Affaires maritimes, chargé des Relations climatiques internationales, Mme Ségolène Royal, au cours d’un focus organisé à la COP22 à cet effet.

«Les initiatives des acteurs non étatiques en matière de transport sont essentielles pour une mise en œuvre réussie des contributions à l'échelon national, soumises par plus de 160 pays à l'occasion de la COP21 à Paris. Les initiatives de transport, en créant une nouvelle réalité sur le terrain, vont augmenter la compréhension populaire et le soutien à l'action climatique qui, à son tour, va impacter les acteurs gouvernementaux à lutter contre le changement climatique», a déclaré la ministre marocaine en charge de l’Environnement, Mme Hakima El Haite.

Intervenant à la même occasion, le ministre des Transports, M. Mohamed Boussaid a indiqué que «Pour une région en pleine croissance comme l'Afrique fortement touchée par le changement climatique, nous avons besoin de solutions de transport abordables et appropriées au niveau local qui soutiennent le développement économique et social, permettent l'accès à la mobilité et créent de la valeur locale».

Par le biais de la nouvelle association africaine pour le transport routier durable, lancée par le Maroc, ici à la COP22, dit-il, « Nous voulons partager l'expérience, catalyser le développement d'infrastructures routières résilientes et intelligentes ainsi que le déploiement de la mobilité électronique au Maroc et au-delà ».

Une série de Quick-Wins avant 2020 a été proposée, a-t-on noté, pour optimiser la contribution des transports à l'atténuation avant 2020. Le secteur s'emploie également à dégager un large consensus autour d'une feuille de route globale commune, échelonnée et appropriée au niveau régional, pour intégrer et guider la transformation de l'ensemble du secteur.

«L'élaboration de la feuille de route macro-globale nous permet d'engager des entités publiques et privées dans un dialogue sur la façon de répondre à un besoin croissant de mobilité et de transport, tout en réduisant considérablement les émissions de GES», a déclaré le co-fondateur du Processus de Paris sur la mobilité et le climat (PPMC), M. Cornie Huizenga.

Les discussions sur les transports au cours de la COP22 ont conclu qu'il était temps d'intensifier considérablement l'action en faveur des transports durables. Ce n'est qu'en travaillant ensemble que les acteurs étatiques et non étatiques peuvent élaborer et engager des actions significatives pour mettre en œuvre l'Accord de Paris, disent les conférenciers.