Trafic d’armes au Sahel : Moins d’armes de source Libyenne, plus en provenance des arsenaux ivoiriens et maliens, selon l’Ong CARMardi 22 Novembre 2016 - 12:42 Un rapport cartographique de l’Ong britannique, Conflict Armament Research (CAR) sur les transferts d’armes transfrontaliers dans le sahel mené dans une dizaine de pays africains, a permis d’évaluer les flux d’armement et de dévoiler les sources d’approvisionnements des groupes armés et islamistes à travers l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest. D’une cinquantaine de pages, ce rapport lève le coin du voile, par exemple sur les approvisionnements en arme en Centrafrique, avant et pendant la crise. Parmi les sources identifiées, l’Ong cite la Côte d’Ivoire, côté gouvernemental ; et le Soudan côté ex-rébellion Seleka. En termes de volume d’armes retrouvé par l’Ong, près d’une kalachnikov sur cinq provenait de Côte d’Ivoire, des armes détournées des arsenaux ivoiriens. Contrairement à l’idée répandue identifiant la Libye comme la source principale d’armes dans la région, les groupes jihadistes du Nord-Mali utilisent surtout de l’armement issu du pillage de casernes de l’armée malienne, car le flux libyen a fortement diminué en raison de la demande interne, selon CAR. Ce qui ne veut pas dire que le trafic ne s’opère plus à partir de la Libye. La tendance générale des premiers mois qui ont suivi la chute du régime Kadhafi est en baisse. De l’autre côté, il y a une demande croissante au niveau libyen lui-même, due à des conflits intercommunautaires. Il y a également l’accroissement de la surveillance des espaces, notamment l’engagement de l’armée française et le déclenchement des opérations Barkhane, qui a fait que les routes de trafic traditionnel sont devenues moins exploitées. C’est le cas au Mali, où deux tiers des attaques à la roquette des dix-huit derniers mois ont été surtout effectués avec l’armement sortant des stocks maliens et non de l’extérieur. Noël Ndong Notification:Non |