Michaëlle Jean a déclaré : « ce XVIe Sommet de la Francophonie, mon premier en tant que secrétaire générale, sera l’occasion d’illustrer la force de proposition et la force d’action de notre organisation. Que ce soit en matière de développement économique équitable et durable, d’éducation, de coopération, de sécurité et de démocratie, ou encore du rôle et de la place des jeunes et des femmes, la Francophonie est un espace de toutes les possibilités et de toutes les solutions. C’est donc avec beaucoup d’espoir et d’enthousiasme que je me rends à Antananarivo pour partager avec tous les acteurs de l’espace francophone, et surtout avec le peuple malgache, la promesse de cette Francophonie du XXIe siècle ».
Elle a remercié les autorités malgaches d’avoir accueilli « ce grand rendez-vous francophone ». Intitulé « Croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone », le Sommet de Madagascar réunira de nombreux chefs d’État et de gouvernement et près d’une soixantaine de délégations membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), du 22 au 27 novembre 2016.
A cette occasion, Michaëlle Jean présentera les actions entreprises par la Francophonie depuis l’adoption de la feuille de route du sommet de Dakar, notamment la nouvelle stratégie économique pour la Francophonie. Parmi les grandes décisions attendues figurent l’adhésion de nouveaux membres ainsi que le lieu du prochain sommet de l’organisation en 2018. Pour la première fois, une vingtaine de jeunes francophones âgés de 18 à 30 ans participeront et seront associés aux travaux du Sommet. Mettant ainsi en valeur la jeunesse francophone , une journée, le 25 novembre, leur sera consacrée.
Outre les questions d’actualité relatives à la situation politique, sécuritaire et économique au sein de l’espace francophone, les discussions entre chefs d’État et de gouvernement porteront également sur les questions touchant l’environnement, le développement durable et l’entreprenariat des jeunes et des femmes.
Le programme prévoit également les sujets suivants : une conférence sur « les médias dans les pays en développement : les raisons du succès, les leçons des échecs » ; « l’autonomie des médias dans une situation de précarité économique » ; « mutations technologiques : un atout ou un handicap ? » ; « Liberté et Responsabilité des journalistes et des médias : Facteurs de développement et de discrédit » ; « Investissements privés et indépendance des médias » ; « Développement des médias : Un atout de développement économique ? » ; « Le pluralisme des médias et la pluralité des opinions ».
La nécessité du choc des idées pour formater l’opinion publique
Le président malgache Hery Rajaonarimampianina, qui a ouvert les 45è assises de la presse francophone a vanté le thème des assises. Il a assuré de la richesse des discussions et des échanges. Il s’est dit convaincu que deux mots sont inaltérables pour préserver la noblesse de ce métier. A savoir « Ethique et Déontologie ». Pour lui, on ne peut pas formater l’opinion publique à travers la presse, à travers certaines opinions, à travers les sondages, « le choc des idées est donc nécessaire ». Mais il ne doit en aucun cas compromettre la cohésion sociale et la stabilité du monde. Il ne doit pas attirer les haines, les divisions et les clivages de toutes sortes dans la société. Il ne doit pas détruire les valeurs sociales et humaines de la société.
Pour conclure, il a fait un parallèle entre le sommet de la Francophonie d’Antanarivo et les assises de la presse francophone. « Tout cela est en en parfaite cohérence car vous êtes des créateurs de liens sociaux, des répartisseurs de citoyenneté et de paix, condition incontournable du développement. En ce qui concerne la valeur démocratique, vous avez un allié en la personne du président de la République ».
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