Encore des morts et des disparus en Méditerranée

Les garde-côtes italiens ont repêché mardi huit nouveaux corps de migrants noyés en Méditerranée. Ils étaient venus en aide à des embarcations en difficulté dans le bras de mer qui sépare les côtes libyennes de celles de l’Italie, sur 300 kilomètres. Mais les secouristes qui ont pu sauver quelque 1200 désespérés ont également fait état de nombreuses personnes portées disparues selon les témoignages des rescapés.

Un drame de plus, qui s’ajoute à une liste infinie d’autres tristesses du genre qui ne se comptent plus. La semaine s’inscrit déjà parmi les plus dramatiques de l’année, puisqu’on compte 18 morts depuis dimanche : une « goutte d’eau », si l’on peut dire sans cynisme, là où l’Organisation internationale des migrations fait état de 4.655 morts en Méditerranée depuis le début d’une année qui n’est pas finie. 

Selon la Croix-Rouge italienne, qui assure l'assistance médicale à bord d’un navire de secours, les rescapés de ce nouveau drame ont déclaré être Syriens, Palestiniens, Soudanais, Libanais... Parmi eux, une petite fille a perdu sa mère. « Les secours sont beaucoup plus complexes cette année. On constate une course de la part des passeurs pour envoyer les migrants sur la moindre embarcation possible, comme une véritable roulette russe », a dénoncé une humanitaire.