Mali : Nkosazana Dlamini-Zuma condamne l’attentat terroriste de Kidal contre les forces onusiennes

« La présidente de la Commission de l’Union africaine, le Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, condamne fermement l’attentat terroriste odieux perpétré, le samedi 14 décembre 2013, contre les forces de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à Kidal », souligne l’Union africaine (UA) dans un communiqué.

Nkosazana Dlamini-Zuma a saisi cette opportunité pour présenter ses condoléances les plus sincères aux familles des victimes, aux Nations unies, ainsi qu’au gouvernement de la République du Sénégal, et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés. « La présidente de la Commission réaffirme le soutien de l’UA à la Minusma dans l’accomplissement de son mandat au Mali, ainsi que sa détermination à poursuivre résolument, en étroite coopération avec les pays de la région, la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes », poursuit la source.

L’attentat de Kidal a été perpétré au moment où l’armée française procède à une vaste opération contre les islamistes armés dans la région. Commis à la veille du second tour des élections législatives qui doit consacrer le retour à l’ordre constitutionnel, 19 mois après le coup d’État du 22 mars 2012 qui avait précipité le Mali dans le chaos, cet attentat a été condamné par les Nations unies et par la France. « Tous les responsables de cet acte criminel doivent être jugés », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. De son côté, le président français, François Hollande, a, dans une lettre de condoléances adressée à son homologue sénégalais Macky Sall, dit que « cet acte odieux ne peut rester sans suite ». Et le président français d'ajouter : « La France sera à vos côtés pour identifier et arrêter les commanditaires de cette attaque terroriste. »

Le djihadiste qui a revendiqué l’attaque au téléphone auprès de l’AFP est un Malien nommé Sultan Ould Badi. Il a été membre de plusieurs groupes islamistes armés du Sahel, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). « Cette opération est une réponse aux pays africains qui ont envoyé des militaires pour soutenir le combat de François Hollande (le président français) en terre d’islam. Nous allons répondre dans tout l’Azawad (nord du Mali) et sur d’autres terres (...) par d’autres opérations aux croisades de la France et de ses fonctionnaires qui n’aiment pas l’islam », a déclaré en français Sultan Ould Badi. Il a précisé que l’attentat avait été exécuté « au nom de tous les moujahidine ».

Signalons que selon une source militaire, une vingtaine de djihadistes ont été tués au nord de Tombouctou. Les troupes françaises visent actuellement la zone de Taoudéni, à environ 750 kilomètres au nord de la ville, devenue le refuge des terroristes et des trafiquants de drogue.