Village Tongo : de jeunes filles-mères désœuvrées formées aux techniques du maraichage biologiqueMardi 21 Février 2017 - 17:45 La direction générale du développement local (DGDL) a, en partenariat avec l’ONG « Union pour des coopératives de développement d’Akwa-Opa » (Ucdao), organisé pendant quatre mois, une formation pratique sur les techniques culturales du maraichage biologique, au profit des jeunes filles-mères désœuvrées. Objectif : former les jeunes filles-mères de Tongo et celles de Makoua aux nouvelles techniques culturales du maraihage afin qu’elles produisent et se prennent en charge. Commencé le 27 septembre 2016, ce premier module de formation a été clôturé le 18 février, par le sous-préfet de Zanaga, Jean Jacques Hector Ngoto, en présence du comité du village et des populations en liesse. Tongo est un village centre peuplé de plus de 2050 habitants, avec une importante population autochtone. Il est situé à 110 km de Sibiti et à 55 km de Zanaga. Dans ce village à vocation agricole, dix jeunes filles-mères, dont deux autochtones ont suivi cette formation animée par Dominique Ngono, un spécialiste en la matière. « Cette activité qui contribue au renforcement des capacités des acteurs locaux, a été organisée sur une durée de quatre mois, au profit de dix jeunes filles-mères désœuvrées du village Tongo », a précisé la coordonnatrice du projet, Judith Blandine Emvoulou. Pendant quatre mois, ces apprenantes ont assimilé les techniques de base sur le maraichage. Il s’est agi notamment de renforcer les capacités culturales des apprenantes sur la production maraichère, en leur apportant de nouvelles connaissances sur la pratique du maraichage biologique, sans utilisation d'engrains et de pesticides chimiques. La formation proprement dite, s’est fondée sur des ateliers d’échanges d’expériences. Sur le plan pratique, a précisé le formateur, cet encadrement a porté essentiellement sur la préparation du terrain ; la conception des planches ; le semi et l’entretien des plants ; le sarclage ; l’arrosage des planches, mais aussi et surtout la vente de la production. De même, elles ont été édifiées sur la maîtrise des itinéraires techniques des cultures ; l’importance de l’eau et de la fumure pour les plantes ; la gestion du sol ; les techniques de semi, de repiquage et d’entretien des plants ; le compostage biologique et de lutte « bio ». « Pendant quatre mois, nous avions appris beaucoup de choses en ce qui concerne le maraichage. Je suis très contente, parce que j’ai désormais un métier grâce auquel je vais subvenir à mes besoins et à ceux de mon fils. Je remercie infiniment le ministère de l’Aménagement du territoire et l’UCDAO pour cette initiative », s’est réjouie Ruth Arielle Ntsiba, une jeune fille-mère bénéficiaire. Falonne Miété, jeune fille-mère autochtone, partage également la même joie avec sa consœur bantou, puisqu'ayant bénéficié toutes de la même formation. « Avant tout, je ne faisais rien du tout, je vivais difficilement. Maintenant que j’ai un métier à portée de main, je me ferai utile. L’argent que je trouverai de cette activité me permettra de m’équiper afin que je vive sans complexe comme toutes les autres filles », a affirmé cette fille autochtone d’une vingtaine d’années. Pour mettre en pratique les connaissances acquises, ces dix jeunes filles-mères ont cultivé un champ maraicher d'environ 2500 m2 de superficie, dans lequel elles ont cultivé le chou ; les concombres ; la pastèque ; la tomate ; l’aubergine violette ; le poivron ; le gombo ; la laitue et bien d’autres types de légumes. Par ailleurs, pour garantir leur opérationnalisation et insertion, les porteurs du projet ont donné à chacune de ces jeunes filles-mères, un kit composé d’une brouette ; d’un arrosoir ; d’un râteau ; d’une fourche, d’un pulvérisateur ; d’une pelle ; d’une machette et de semences, financés par le Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba. D’un coût global de 17.288.400 FCFA, et co-piloté par le ministère de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux et la Banque mondiale, à travers le Projet d’appui à la diversification économique (Pade), qui a contribué à 8o% du coût du projet, ce projet vise aussi à redynamiser le l’économie locale, en encourageant les initiatives locales, créatrices de richesses. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :1-Les jeunes filles mères en photo de famille, recevant les kits (photo adiac)
2-Les jeunes filles mères cueillant le gombo dans leur jardin (photo adiac) Notification:Non |