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PartitionLundi 13 Janvier 2014 - 0:02 Comme on pouvait s’y attendre, le « sommet » de la Cééac, qui s’est tenu jeudi et vendredi à Ndjamena, a donc contraint Michel Djtodia et son Premier ministre, Nicolas Tiangaye, à se retirer de la scène politique. Mais il n’a en rien résolu les deux problèmes qui empêchent la Centrafrique de se relever : la restauration de l’État de droit et la menace de partition du pays. Sur le premier point, il convient d’espérer que les Centrafricains, instruits par la terrible expérience qu’ils ont vécue depuis la prise du pouvoir par la Séléka, vont reprendre leur destin en mains. Une coalition nationale pouvant seule exorciser les mauvais démons qui plongent leur pays dans le chaos, la sagesse voudrait que les responsables politiques de tout bord se mettent d’accord pour édifier une véritable démocratie et mettre un terme définitif à la guerre des religions qui ravage leur pays. Ce ne sera certainement pas facile, mais ce n’est pas impossible. Beaucoup plus difficile, plus délicate, plus aléatoire est la résolution du deuxième problème que les Centrafricains et leurs partenaires africains vont devoir résoudre s’ils veulent que le pays retrouve enfin la paix. Quitte à mettre les pieds dans le plat, disons, en effet, que la menace de partition de la Centrafrique est bien réelle, car elle correspond aux intérêts de l’un des principaux acteurs de la tragédie, le Tchad, pour ne pas le nommer. Que ceux qui en doutent considèrent, d’une part, la manière dont Michel Djotodia et la Séléka musulmane se sont emparés de Bangui, d’autre part le comportement pour le moins ambigu des forces tchadiennes déployées à Bangui et ailleurs, enfin l’existence de ressources naturelles considérables dans le nord de la Centrafrique, à proximité immédiate du Tchad. Refaire, dans un tel contexte, ce qui s’est passé au Soudan, c’est-à-dire provoquer ou favoriser la partition du pays, est une tentation qui pourrait expliquer ce que nous vivons actuellement. N’étant pas dans le secret des dieux, nous ne pouvons dire si le sujet a été abordé de front lors du sommet qui vient de s’achever à N’Djamena. Mais comme l’implosion de la Centrafrique ferait plonger le Bassin du Congo dans le chaos, tout doit être mis en œuvre pour l’éviter. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |