Basket: l'actualité des Congolais de la diaspora

Sans toutefois rentrer dans les détails, comme s’il ne souhaitait pas envenimer la situation et compliquer la tâche de ses coéquipiers présents au stage d’Oyo, Nobel Boungou Colo revient sur sa décision de ne pas participer à la préparation et à la compétition de l’Afro-Basket, en août prochain. Explications amères et directes : « Comme vous le savez, le 13 février dernier, lors d’une interview donnée au journal Le Populaire, ensuite relayée par la presse française et africaine, j’avais exprimé mon désir, réel et sincère, de porter les couleurs de mon pays d’origine, le Congo. Un souhait que j’avais, récemment, exprimé dans les colonnes des Dépêches de Brazzaville. Mais je n’ai jamais eu de nouvelles des instances sportives congolaises malgré ces appels du pied.

Pourtant, quand mon ami Yacine-Ben Fylla m’a sollicité, au même titre que plusieurs joueurs professionnels de la diaspora, je n’ai pas hésité une seconde à participer à l’aventure. Et j’étais heureux de prendre part au stage d’Agen, organisé par Yacine en un temps record et avec peu de soutien, la semaine dernière. Malheureusement, pour des raisons d’organisation, comme par exemple l’absence de staff médical et de structuration professionnelle autour de l’équipe, malgré la bonne volonté de Yacine-Ben Fylla, j’ai décidé de ne pas poursuivre l’aventure et de rester en France. Je crois intimement que je ne peux pas donner le meilleur de moi-même dans les conditions actuelles. Le Congo a de très bons joueurs, dans et hors du pays, et a le talent pour jouer le podium.

À l’instar des joueurs qui ne sont pas venus au rassemblement d’Agen, je crains qu’avec l’organisation actuelle, il soit difficile d’y parvenir pour l’équipe. Je regrette que ce ne soit pas le cas et je suis désolé pour le public congolais. En conséquence, j’ai choisi de me consacrer, dès début août, à la préparation de la prochaine saison avec mon club, Limoges, qui compte beaucoup sur moi. Je souhaite bonne chance à l’équipe et à Yacine-Ben Fylla, à qui je dis : « Courage mon frère ».

Un message qui ne fera forcément pas plaisir à tout le monde. Mais l'essentiel est que les choses évoluent favorablement pour que l'équipe nationale soit dans les meilleures conditions possibles afin de réaliser un bon tournoi. N'oublions pas que cette édition 2013 enverra les quatre demi-finalistes au prochain championnat du monde, l'an prochain en Espagne.