Coopération : « Lisungui », un nouveau projet annoncé par la Banque mondiale

Le directeur des opérations de la Banque mondiale (BM) pour la République du Congo, Eustache Ouayoro, a donné cette information le 19 février à Brazzaville, à l’occasion de la signature des accords de financements avec le Congo, représenté par le ministre des Finances, Gilbert Ondongo.

« Le projet Lisungui est le plus novateur de l’ensemble des opérations de notre portefeuille, car c’est la première fois que nous préparons une opération de cette nature. Il s’agira d’une opération de type filet de sécurité qui est nécessaire pour adresser les questions d’extrême pauvreté que les approches traditionnelles n’arrivent pas à endiguer », a déclaré Eustache Ouayoro.

Cette opération concerne cinq mille ménages pauvres, des femmes enceintes et des enfants de moins de 14 ans. Environ mille personnes âgées vivant dans les quartiers de Makélékélé, Bacongo, Moungali et Talangaï dans le département de Brazzaville sont ciblées, ainsi que celles vivant à Mvou-Mvou (dans le département de Pointe-Noire), Makoua et Oyo (dans la Cuvette).

Outre le projet Lisungui, un autre accord a été signé concernant le développement du système de santé au Congo. Sa mise en œuvre nécessitera un financement de près de 60 milliards FCFA. « C’est le plus grand projet dans le domaine de la santé que nous allons mettre en œuvre dans les prochaines années. Il sera basé sur l’approche “financement par les résultats” », a déclaré le fonctionnaire de la BM, qui a ajouté : « Ils sont inspirés de l’expérience de pays comme Rwanda, le Burundi, le Kenya. » Selon lui, le nouveau système devrait révolutionner de fonds en comble le fonctionnement des services de santé au Congo, avec une ouverture sur le secteur privé ainsi qu’une grande disponibilité de médicaments de qualité à des pris abordables.

Un dernier accord a été conclu lors de cette rencontre. Il porte sur le financement additionnel du Projet de développement agricole et de réhabilitation des pistes rurales (PDARP). Ce financement supplémentaire devrait permettre de consolider les acquis du financement original afin d’augmenter le nombre total de bénéficiaires. Cette nouvelle phase sera aussi l’occasion pour les deux parties de réfléchir aux perspectives de développement de l’agriculture, afin d’accroître la contribution du secteur à l’économie nationale et à la réduction de la pauvreté en milieu rural.