RDC: plus de 5000 cas de tuberculose multirésistante chaque annéeSamedi 22 Février 2014 - 12:59 La tuberculose à bacilles multirésistants devient un problème de santé publique en République démocratique du Congo (RDC), d'autant plus que le nombre de personnes souffrant de cette maladie augmente sensiblement. « Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année, la RDC notifie environ 5600 cas des tuberculoses à bacilles multirésistants, en plus du VIH intimement lié à cette maladie », a fait savoir le représentant du secrétaire général de la santé, Ngumbu Mabanza, lors de l’évaluation de l’apport du Projet TB (tuberculose) 2015 de lutte contre la tuberculose en RDC de 2010 à 2014. Ngumbu Mabanza a laissé entendre que dans la lutte contre la tuberculose à bacilles multirésistants, la RDC a bénéficié de l’appui du Programme pour la technologie appropriée dans le secteur de la santé, programme financé par l’Agence américaine pour le développement international (Usaid). Cet appui a consisté au financement du transport des échantillons des crachats des suspects de la tuberculose à bacilles multi résistants et surtout vers l’octroi des kits d’adhérence pour les malades mis en traitement de seconde ligne. Il va sans dire que le Programme pour la technologie appropriée dans le secteur de la santé financé par l’Usaid arrive à sa fin. Ce qui peut être un coup dur pour la prise en charge de la tuberculose multirésistante. C'est la raison pour laquelle Ngumbu Mabanza a plaidé auprès de l’Usaid pour combler le vide laissé par l’absence du projet dans le cadre de la prise en charge des tuberculeux en RDC. Dans la lutte contre la tuberculose, l’Usaid, indique son directeur par interim, Christophe Tocco, a déboursé 15 millions de US dans la période allant de 2010 et 2014 sur le 130 millions autres réservés pour les maladies restantes. Pour rappel, il ya lieu de dire que la tuberculose pharmacorésistante et multirésistante apparaît quand les antibiotiques sont mal utilisés chez des patients dont la tuberculose est sensible. Ce mauvais usage est la conséquence d’un certain nombre d’erreurs, comme l’administration de schémas thérapeutiques inadaptés par les agents de santé ou le fait qu’ils n’ont pas contrôlé que le patient avait bien pris l’intégralité de son traitement. Pour l’essentiel, les pharmacorésistances apparaissent dans les zones où les programmes de lutte antituberculeuse sont de mauvaise qualité. Aline Nzuzi |