Groupe parlementaire UDPS et alliés : six députés membres à la porte de sortie

Samedi 15 Mars 2014 - 15:11

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Ces députés sont accusés d’accointance avec la Majorité au pouvoir et d’activisme en vue d’assurer leur participation au gouvernement de cohésion nationale faisant ainsi fi de l’option levée par le groupe.     

La session ordinaire de mars dans les deux chambres du Parlement s’ouvre sur une note plutôt aigre dans le groupe parlementaire UDPS et alliés en proie à des querelles intestines. Depuis qu’il préside aux destinées de ce groupe parlementaire, le député Samy Badibanga a maille à partir avec un groupe des députés qui semblent marcher à contre-courant des idéaux défendus par ce regroupement politique. Au moment où s’amorcent des tractations en vue de la formation du gouvernement de cohésion nationale, issues des concertations nationales, le groupe parlementaire UDPS et alliés tient à faire le ménage dans sa cour. Six membres de cette plate-forme qui avaient pris part aux concertations nationales au mépris de l’option levée par le groupe de ne pas participer à ce forum, viennent d’être exclus. Parmi eux, le sulfureux Serges Mayamba. Sont également frappés par cette décision, des députés membres de l’UDPS et alliés qui s’activent ces jours-ci à avoir un poste ministériel au sein dudit gouvernement.

C’est ce qu’a révélé récemment à la presse le vice-président Fabien Mutond qui laisse entendre que les incriminés ont choisi leur camp, celui de la nouvelle Majorité qui se dessine à la faveur du nouveau gouvernement. « Nos amis sont débauchés par la majorité présidentielle. Ils ont brillé par un absentéisme coupable aux activités du groupe en prenant part aux concertations nationales », renseigne-t-il. Et d’ajouter : « Puisqu’ils viennent de faire leur choix, ils doivent laisser le groupe parlementaire UDPS et alliés continuer à évoluer en tant qu’une opposition réelle et effective ». Il estime, par ailleurs, que ce départ ne va aucunement influer sur les activités du groupe qui compte plus d’une quarantaine des membres actifs.

En attendant que les concernés soient saisis officiellement, il annonce la convocation pour ce lundi 17 mars, d’une réunion de vérité au cours de laquelle les dossiers disciplinaires à leur charge seront examinés sans complaisance. Pour les exclus, cette décision est de nul effet d’autant plus que l’actuel bureau que préside Samy Badibanga, accusé de mauvaise gestion, a été depuis lors désavoué pour incapacité à concilier les objectifs légaux et réglementaires assignés au groupe.     

Alain Diasso