11èmes jeux africains : les fédérations sportives nationales sollicitent l’appui du Chef de l'Etat pour préparer les athlètesSamedi 11 Avril 2015 - 17:45 En raison du retard accumulé dans le déblocage des fonds destinés à la préparation technique de leurs athlètes, les fédérations sportives nationales ont souhaité rencontrer le chef de l’Etat, Denis-Sassou-N’Guesso en vue de trouver des solutions idoïnes. Au fur et à mesure que l’échéance approche, les chances de gagner le maximum des médailles s’amenuisent davantage pour les athlètes congolais. C’est sur la base de ce triste constat que le Comité national Olympique et sportif congolais (CNOSC) et les associations affiliées ont souhaité rencontrer le chef de l’Etat pour lui faire part des difficultés qu’ils rencontrent quant à la préparation des athlètes. Car à quatre mois du coup d’envoi de la compétition, rien ne rassure dans la préparation technique des athlètes, ont reconnu les fédérations retenues pour les Jeux africains. Le manque de financement est en train de prendre le dessus sur l’envie de glaner les médailles. Au cours de l’assemblée générale extraordinaire du Cnosc, certaines fédérations ont détaillé le travail déjà effectué avec le peu d’argent qu’elles ont reçu de l’Etat. D'autres fédérations par contre n’attendent que ce financement pour débuter le travail. C'est le cas du karaté, indique -t-on. En termes de travail effectué la Fédération congolaise de tennis de table pourrait être considérée comme un bon élève. Elle a réussi avec les 150 millions perçus pour le titre de l’année 2014 à placer 17 pongistes en Chine et deux entraîneurs. Son élan de former les athlètes compétents pourrait ralentir si l’Etat ne paie pas les deux mois de dette due au centre où se trouvent actuellement regroupés les pongistes congolais. Jean Marie Okouna, le premier vice-président de cette fédération a déclaré que cela pourrait coûter le rapatriement des pongistes. Il y a du chaos dans l’air. En athlétisme, trois athlètes ont bénéficié du placement à l’étranger mais avec les moyens de la fédération. La Fédération congolaise d’Athlétisme entend compter sur les 7 athlètes de la diaspora pour relever le défi des médailles mais les moyens ne lui permettent pas de les entretenir. Le délégué de la FCA a d’ailleurs indiqué que l’entraîneur de Franck Elemba a cessé de travailler avec l’athlète parce qu’il n’est plus payé depuis septembre, avant de reconnaître que la structure aurait perçu pour le titre de l’année 2014, la somme de 25 millions de francs cfa, et depuis, plus rien. Au Basket-ball , l’on compte également sur le renfort venu de la diaspora. Chez les dames, beaucoup de jeunes filles nées en Europe ont donné leur accord pour défendre les couleurs du pays. Cependant, depuis qu’elles ont été contactées, elles attendent le financement. Albert Mboussa, l’un des dirigeants de la Fécoket, a expliqué que la diaspora congolaise reste méfiante parce qu’aucune garantie financière ne lui est assurée. Il a cité l’exemple de Boungou Colo, l’un des meilleurs basketteurs congolais. L’Escrime n’est pas épargnée des difficultés. Les quatre escrimeurs qui étaient en formation à Dakar sont rentrés à la maison faute de moyens. La Fédération internationale a octroyé à la Fédération congolaise deux autres placements pour ce 15 avril. Mais les mêmes causes sont en train de produire les mêmes effets. Car il leur manque de titre de transports. Quand Albert Kaya se plaint du montant reçu par sa fédération pour préparer les athlètes qui ne dépassent pas les 20 millions, les dirigeants des Luttes associées se frottent les mains. Ils ont avoué avoir reçu 67 millions pour le compte de l’année 2014. Ils assurent au Cnocs d’avoir supporté le placement des six athlètes en Bulgarie avec leurs propres moyens sans oublier les difficultés de contacter les quatre athlètes de la diaspora qu’ils ont détectés. La Natation, le Volley-ball, le Handball et la Pétanque sont, selon leurs dirigeants, les fédérations qui n’ont rien reçu de la préparation des athlètes. Le Rugby aurait reçu 10 millions et le taekwondo près de 20 millions, la boxe des pharaons 5 millions, l’haltérophilie et la boxe respectivement 15 millions. Dans l’ensemble, il ya un du chaos qui se déssine dans la préparation des 11èmes jeux africains . La fédération de cyclisme, manque de vélos, le badminton manque de salle de préparation, la natation manque de bassin d’entraînement, la gymnastique manque de matériel. A cette allure, le Congo n’est pas loin de revivre les contre-performances des 14emes championnats d’Afrique d’athlétisme au cours desquels l’unique médaille de bronze glanée par Moussamboté a été fêtée comme de l’0r.
James Golden Eloué Légendes et crédits photo : Raymond Ibata, le président du Comité national olympique et sportif congolais (au centre) s'adressant aux responsables des fédérations (Photo Adiac) |