Affaire Marcel Ntsourou : l’étape de réquisitions et plaidoiries démarre ce lundi

L’accusé Igor Tamba a été confronté à l’ex-colonel Marcel Ntsourou d’après ses déclarations faites depuis le 21 juillet. D’après lui, il aurait livré les armes en compagnie du capitaine Ebam, qui se serait suicidé à Ouesso dans le département de la Sangha en octobre dernier, à l’accusé Marcel Ntsourou à son domicile le 23 octobre 2013. Ces armes ont été remises au sergent Mpani au domicile de l’ex-colonel. Devant la barre, il a affirmé avoir assuré les gardes de nuit au domicile de Marcel Ntsourou. Il a communiqué à la cour le numéro matricule du véhicule servant de transport d’armes appartenant à Marcel Ntsourou.

Après ses déclarations, l’ex-colonel Marcel Ntsourou a indiqué : « je n’ai jamais vu Igor Tamba pour me livrer les armes le 23 octobre. Il lui revient d’apporter les détails car il se contredit dans ses données». « Mon véhicule Hilux est immatriculé 007 FM4. À sa date de livraison d’armes par ce véhicule, je n’en possédais plus parce que ce véhicule a été arrêté par les services de sécurité de la Direction générale de la surveillance du territoire depuis le 14 octobre, pendant que M. Kipinza se déplaçait».   

Au sujet des gardes de nuit assurées à son domicile, Marcel Ntsourou a demandé à la cour criminelle d’avoir les éclaircissements auprès du chef de sa garde, l'adjudant Aubin Mokoko. C’est ainsi que l’accusé Igor Tamba a été confronté à l’adjudant Aubin Mokoko. Le chef de la garde explique devant la barre: « je ne reconnais pas avoir planifié Igor Tamba pour la garde. Qu’il le prouve par ses collègues ayant pris la garde ces nuits». Igor Tamba a été aussi opposé au colonel Sahous au sujet de la mission  d’incendier les stations d’essence, une mission qui serait confiée par ce colonel et le capitaine Ebam d’après ses explications.

Le colonel Sahous a sollicité à la cour de demander à Igor Tamba le commanditaire de la mission. Il a ajouté : « je n’ai pas la connaissance du  capitaine Ebam. J’ai appris que ce capitaine s'est suicidé à Ouesso en novembre dernier  lorsque les services de la Direction générale de la surveillance du territoire ont voulu mettre la main sur lui ». 

Notons que les déclarations de l’accusé Igor Tamba suscitaient le doute dans la salle. À cet effet, son avocat de défense a déclaré à la cour : « Igor Tamba a été  le 3^e accusé à être entendu parmi les cent treize accusés. Il ne peut être qualifié de menteur par les avocats qui ont bâti leurs stratégies. Il ne peut que dire ce qu’il a vu et fait ».