Afrique centrale : Brazzaville accueille le 19e forum des ministres en charge des questions de sécuritéMardi 4 Décembre 2018 - 16:15 En prélude à la rencontre qui sera précédée par la 19e session du comité des chefs de police de la sous-région, le directeur général de la police congolaise, le général Jean François Ndengué, a présidé, le 4 décembre, la cérémonie d’ouverture des réunions techniques.
Ainsi, avant d’arriver à ce rendez-vous de haut niveau, les experts venus de différents pays membres planchent sur les thématiques relevant des domaines spécifiques ayant trait à la police judiciaire, la police de l’air et des frontières ; la coopération policière ainsi que tout trafic de drogues et des stupéfiants. Il s’agit notamment de la seizième réunion de la commission technique des directeurs de la police judiciaire ; la treizième réunion des chefs des bureaux centraux nationaux ; la onzième réunion de la commission technique des directeurs de la police de l’air et des frontières et la sixième réunion de la commission technique des directeurs en charge de la lutte contre les drogues en Afrique centrale. Le secrétaire permanent du CCPAC, chef de Bureau régional Interpol, le colonel de police Michel Koua, a rappelé que ces réunions techniques visent quelques objectifs. Il s’agit de « faire l’état des lieux de la mise en œuvre des recommandations formulées lors des précédentes assises et validées par les chefs de police et les ministres en charge des questions de sécurité en Afrique centrale ; présenter la situation actuelle de la criminalité transfrontalière sous ses diverses formes dans chaque pays ; partager les bonnes pratiques, les expertises acquises sur le terrain en 2018 ; formuler les recommandations pour améliorer la coopération policière sous-régionale ». Quant au patron de la police congolaise, le général Jean François Ndengué, il a déclaré que les assises de Brazzaville avaient pour but d’identifier les formes nouvelles et complexes de criminalité en Afrique centrale, en vue d’élaborer des stratégies toujours novatrices et adaptées pour les prévenir, les réprimer et les éradiquer. Ceci malgré un calme relatif observé. Selon lui, l’occasion sera désormais offerte aux chefs des bureaux centraux nationaux, bénéficiaires des outils performants d’Interpol, d’exposer sur la coopération entre eux à travers quelques opérations nationales et transnationales. S’agissant des spécialistes de la lutte contre les drogues, ils échangeront sur tous les trafics illicites de dogues et de médicaments. Réaliser des opérations conjointes de police contre la criminalité transfrontière Le directeur général de la police congolaise a, par ailleurs, invité les experts à donner le meilleur d’eux-mêmes afin que leurs travaux débouchent sur des décisions et recommandations importantes, en vue de renforcer les capacités opérationnelles des services de police et de toutes les autres entités chargées de l’application de la loi. « Souvent, la haute qualification de nos experts enrichit les débats de préoccupations nouvelles, de suggestions inédites, toutes choses qui participent à la recherche de l’excellence dans la coordination de la lutte contre la criminalité sous-régionale. Vous avez la responsabilité de soumettre aux chefs de police des propositions concrètes de nature à susciter l’adhésion des partenaires au développement qui concourent à la modernisation de la coopération policière dans notre sous-région », a conclu Jean François Ndengué, exhortant les participants à s’atteler à la réalisation et la supervision des opérations conjointes de police contre la criminalité transfrontière pour rendre plus sûr la zone d’Afrique centrale. Trois nouvelles formes de criminalité enregistrées au Congo en 2018 Interrogé sur les nouvelles formes de criminalité, le directeur de la police judiciaire, le colonel Jean Roger Kouni-Okogna, a cité le phénomène de trafic d’enfants en Afrique centrale où l’on signale environ quatre cas ; l’interpellation de deux sujets nigérians trafiquant la drogue conditionnée, les tubes de colle ; le cas de braquages avec mort d’hommes à Odziba. « Au regard de l’environnement, de la distance et des moyens utilisés, le crime qui s’est passé à Odziba s’apparente aux comportements des coupeurs de routes, ce que nous n’avons jamais connu », a-t-il mentionné, appelant toute la société à participer à l’effort de la lutte contre la criminalité menée par les services de police. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le général Jean François Ndengué posant avec les participants ; une vue de la salle/Adiac Notification:Non |