Afrique centrale : la libre circulation des personnes, une pierre d’achoppement

Vendredi 4 Mars 2016 - 12:14

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

En Afrique centrale, la question de la libre circulation des personnes reste une pierre d’achoppement. Elle est liée à  des mythes, celui de l’invasion démographique, de la spoliation économique et   la perversion sociale associée à la délinquance d’origine étrangère

Depuis mai 2015, la libre circulation des personnes est devenue effective au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Elle permet  en théorie aux ressortissants de la région de circuler sans visa à l’intérieur du territoire communautaire. Des obstacles administratifs et politiques persistent.

Au regard de la taille modeste des marchés des pays d’Afrique centrale, l’intégration régionale au sein de la zone CEMAC apparaît comme la solution idéale pour promouvoir la croissance , le développement et l’échange culturel.

Pour le responsable de la division du Nepad, de l’intégration et du commerce de la Banque africaine de développement (BAD),  Moono Mupotola,  « la libéralisation du régime des visas d’un pays a des retombées rapides sur le potentiel de développement qui demeure inexploité ». Convaincu que  la libéralisation des visas favorise la mobilité des talents et les opportunités commerciales.

A ce jour, 75 % des 20 pays du continent africain les plus ouverts en matière de visas se situent en Afrique de l’Ouest ou en Afrique de l’Est. Dans ce groupe de vingt pays, un seul est en Afrique du Nord, et aucun d’entre eux ne se trouve en Afrique centrale.  On apprend que les pays africains à revenu intermédiaire ont, dans l’ensemble, de mauvais scores en ce qui concerne l’ouverture sur les visas, alors que les États plus petits, enclavés ou insulaires sont plus ouverts.

 

Noël Ndong

Notification: 

Non