![]() Aménagement du territoire : quand le GTCRR se fait remonter les bretelles par la LinapycoLundi 31 Août 2020 - 13:36 La Ligue nationale de pygmées du Congo (Linapyco) ne partage pas la prise de position du GTCRR sur le processus de la réforme de l’Aménagement du territoire. La Linapyco, à travers son chargé de suivi de la sauvegarde sociale des peuples autochtones pygmées dans les réformes légales, Alfred Kibiswa, remet en cause le contenu même de la note de prise de position du GTCRR. Il l’a fait savoir dans une correspondance rendue publique le 20 août dernier.
Pour Alfred Kibiswa, après exploitation de cette note qui a fait l’objet de la conférence de presse, il constate que le contenu est mal rendu. « Le texte rendu n’est pas celui venu de la commission, ni le second, venu de Me Augustin dans sa commission de fait, mais qui a fait objet des modifications importantes en plénière. Nous reprochons au ministère de l’Aménagement du territoire (Minat) de ne pas rendre compte des contributions faites dans le Pnat et LAT après zongo, même vous n’avez pas partagé le document supposé validé par nous tous avant de le rendre public, en violation de notre propre principe de sortir un document consensuel. N’est-ce pas tomber dans le piège que les uns et les autres tendent au Minat de ne pas nous partager le document validé ? », s'est-il interrogé tout en poursuivant : « Quand le Minat nous demande d'envoyer sept experts du réseau pour siéger dans les sept groupes thématiques créés, à raison d’un pour chaque axe de la Pnat suppose que nous sommes exclus du processus ? Et si les groupes thématiques se réunissaient demain, les nôtres prendront part à ces assises ? Kibiswa estime tout simplement qu’au niveau du GTCRR qu’il y a eu une démarche pas bonne et pas constructive. « Le but que nous poursuivons est celui d’améliorer qualitativement le processus et avoir les instruments de très bonne qualité qui prennent en charge le pays pendant longtemps ». Nous avons plusieurs fois soutenu que les meilleures politiques ou lois sont celles qui prennent en compte les droits de la population (communautés locales, peuples autochtones pygmées, les femmes ainsi que les jeunes). Toutes ces préoccupations sont rencontrées dans le document de Pnat à l’axe 4 sur la sauvegarde environnementale et sociale. Kibiswa rappelle aux donneurs de leçon que le processus de la réforme foncière est à huit ans et demi sans résultat escompté, et qu’il y a lieu de vous interroger sur le pourquoi et sur la suite de son agenda. Au lieu de critiquer acerbement le processus de la réforme de l’Aménagement du territoire qui a déjà produit un grand livrable à savoir la Pnat, il serait de bon aloi de saluer plutôt les efforts fournis par l’équipe du ministère et des experts qui pilotent cette réforme. C’est ici qu' Alfred Kibiswa rappelle au GTCRR que les réformes de l'Aménagement du territoire comme celles des foncières utilisent toutes les consultants pour concevoir les outils. Ces derniers rendent les livrables aux ministères sectoriels pour appropriation et qui invitent les parties prenantes à la validation technique. « A ce que je sache, la société civile intervient à tous les niveaux de validation technique », fait-il savoir.
Blandine Lusimana Notification:Non |