Artisanat

Au terme de la onzième conférence de l’Organisation pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (Odépa) qui s’est tenue à Brazzaville, le Congo a hérité pour une année de la présidence tournante de l'institution.

La ministre des Petites et moyennes entreprises et de l’Artisanat qui succède à son homologue burkinabè est appelée à relever plusieurs défis au nombre desquels l’élargissement de l'Odépa à d’autres pays du continent et le renforcement de la coopération dans la perspective de créer un marché africain des produits artisanaux.

La présidente de l'Odépa a également la mission d’inciter les Etats membres à verser leurs cotisations statutaires et à trouver d’autres mécanismes de mobilisation des ressources  financières aux fins d’améliorer les capacités opérationnelles des artisans africains. L’expérience ayant montré que la plupart des institutions continentales sont confrontées au manque ou à l’insuffisance des financements.

Les acteurs du secteur de l’artisanat africain accusent des difficultés qui limitent leur compétitivité sur le marché international. Il revient ainsi à l'Odépa de les aider à mieux  s’outiller et s’organiser pour pouvoir rivaliser de talents avec leurs collègues d’autres continents. La mise en place d’une galerie virtuelle permettrait d’offrir une vitrine pour l’exposition et la vente des œuvres artisanales africaines.

La mission s’annonce certes exaltante pour le Congo qui devra compter sur l’expérience et la coopération avec les pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie afin de marquer son passage à la présidence de l’Odépa. Hormis sa contribution dans la lutte contre le chômage, l’artisanat africain peut contribuer à relever les économies des Etats, à condition de créer un environnement favorable à son épanouissement.