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Redonner à l'école ses lettres de noblesse !

Dimanche 1 Décembre 2024 - 10:18

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Une certaine opinion est développée ici et là par des parents d’élèves qui intoxiquent leurs enfants en prétendant que « l’école ne conduit plus à un avenir sûr », car de nombreux diplômés sont aujourd(hui au chômage.  Ce discours est aussi l’un des facteurs du décrochage ou de l’échec scolaire, c’est-à-dire de la baisse rectiligne du niveau scolaire. « Tes grands-frères qui ont fini leurs études n’ont pas eu d’emploi, combien de fois toi qui es encore au collège ? ».  Ce genre de propos, on les entend partout ces derniers temps sur les places publiques. Où allons-nous car quelle que soit la situation que vit l’école aujourd’hui, elle reste et demeure une voie salvatrice à suivre pour un avenir certain et fructueux de l’enfant.

C'est vrai qu’il est soulevé là la sempiternelle problématique de l’inadéquation entre la formation et l’emploi. Encore que quand des parents discutent entre eux de ces questions, certains ne cessent d'évoquer la grève qui perdure à l'Université Marien-Ngouabi, d'autres du manque criant de professeurs dans des structures scolaires de l’hinterland.

Ces parents ignorent peut-être que l’école est avant tout une chasse à l’ignorance et un cycle permanent des différents savoirs. Un pays sans une éducation nationale est une nation sans avenir, parce que l’école est à la fois l’avenir et le devenir des apprenants eux-mêmes et aussi le développement véritable de la nation.

Nous parents devrons comprendre que la réalité des décennies 1960 et 1970 n’est plus la même aujourd’hui. Hier le pays avait à peine 1 à 2 millions d’habitants et aujourd’hui la population atteint plus de 6 millions. Le nombre des jeunes qui sortent des formations scolaires et universitaires a considérablement augmenté. Encore que hier le seul débouché était la Fonction publique vu l’effectif d’alors car cela ne posait aucun problème.

Ainsi donc, le vrai problème, c’est l’ouverture du pays aux investissements étrangers afin que les entrepreneurs prennent d’assaut le « marché d’emploi » pour que des jeunes aient, en plus de la Fonction publique, d’autres débouchés pour leur insertions socio-économique et socio-professionnelle.

A dire vrai, l’école reste et restera toujours utile pour le devenir de l’humanité. Sans elle, les pays s’arrêtent et reculent, donc pas de développement.

 

  

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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