![]() Assemblée nationale : l’opposition parlementaire veut la tête d’Aubin MinakuSamedi 21 Octobre 2017 - 16:15 Dans la pétition déposée le 20 octobre au bureau de l’institution, il est reproché au président de la chambre basse de violer la Constitution et le règlement d’ordre intérieur en bloquant systématiquement toutes les motions de censure qui émanent de la famille politique via des contre-motions incidentielles souvent improvisées pour le besoin de la cause.
L’initiateur de la pétition, le député Toussaint Along, reproche au président de l’Assemblée nationale le fait d’arborer une double casquette, celle de speaker de la chambre basse du Parlement et celle de secrétaire général de la Majorité présidentielle. Le conflit d’intérêt entre ces deux fonctions, naturellement incompatibles au regard de la neutralité dont est censée se prévaloir le président de l’Assemblée nationale dans la conduite des débats, est à la base des déviations déplorées dans le chef d’Aubin Minaku. Ce dernier, à en croire les députés de l'opposition, se comporterait plus en chef de file de la Majorité qu’en président de son institution, faisant la part belle à son camp politique. D’après ses pourfendeurs, Aubin Minaku s’attelle toujours à bloquer des initiatives de contrôle parlementaire par des motions incidentielles, juste pour sauver des ministres de la Majorité ciblés. Le rejet des motions de défiance adressées dernièrement contre les ministres de l’Intérieur, Emmanuel Shadari, et de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, à la suite d'une motion incidentielle inattendue est la goutte d’eau qui a débordé le vase. Pour l’opposition parlementaire, le président de la chambre basse a fait rater à l'opinion intérieure un débat d’intérêt national censé éclairer sa lanterne sur la situation dans le Kasaï et sur l’invalidation, avant leur terme, des passeports électroniques (ou semi-biométriques). Comme si cela ne suffisait pas, le même Aubin Minaku aurait cautionné l’examen, le 20 octobre, de la proposition de loi du député Robert Payisayo sur le Conseil national de suivi de l’accord, au grand dam de l’opposition parlementaire qui s’y est opposée en arguant qu’il s’agissait d’un plagiat. Là encore, estime l’opposition, Aubin Minaku avait pris fait et cause pour la Majorité présidentielle en faisant fi du point de vue des députés de l'opposition qui ont vite fait de quitter l'hémicycle. Dossier à suivre. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Aubin Minaku Notification:Non |