Bande Dessinée : Quand le mystère s'ajoute à «Terre pourpre »

Samedi 25 Avril 2015 - 12:42

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Après sa parution en 2007, le roman « Terre pourpre » de l’auteur et réalisateur Tima Ouamba a été adaptée à la bande dessinée. Il devient « Le mystère de la terre pourpre ».

L’ouvrage adapté en bande dessinée est signé de trois passionnés : Badik’art, le talentueux bédéiste, scénariste et caricaturiste ; Nach, un jeune passionné du dessin et, enfin, Tima Ouamba, l’auteur et scénariste de la BD « Le mystère de terre pourpre ».

À l’image du roman, le crayonnage de Nach sous l’ancrage de Badik’art raconte par un flash-back l’histoire de la guerre de juin 1997 du Congo Brazzaville. Une fiction qui décrit les sombres facettes d'un pays en pleine hostilité. On le lit à  travers l'aventure d'Iris Tala, une belle enseignante à l'Université de Brazzaville, qui se lance à la recherche de Bambino, son petit-frère disparu alors que le Congo est ravagé par les conflits.

L'objectif visé par cette adaptation étant de sensibiliser, à large spectre, la population congolaise à la paix comme gage de développement d’un pays. Au-delà, « Le mystère de la terre pourpre ambitionne également de diffuser sous une forme agréable et moderne les trésors de la littérature romanesque congolaise pour qu'ils soient accessibles au plus grand nombre. Pour le grand public, cette BD est en quelque sorte une incitation à lire l'œuvre originale intégrale. Puis à suivre pas à pas les différentes adaptions auxquelles ce roman va se prêter. À propos, la deuxième partie du «Mystère de la terre pourpre » est  en cours de conception. Le long métrage suivra plus tard.  

Trois questions à l'auteur

Les Dépêches de Brazzaville : Après la bande dessinée, Vous comptez poursuivre ce projet d’adaptation en long métrage. Pouvez-vous nous faire une lecture du cinéma congolais dans lequel vous voulez vous lancer ?

Tima Ouamba : Le cinéma congolais est encore naissant et peine à décoller. Le manque de salles de cinéma et des moyens de réalisation font que les réalisateurs congolais sont plus ancrés dans la réalisation télévisuelle que cinématographique. Ce qui est un frein pour le monde cinématographique congolais.

LDB : Quelles sont selon vous les stratégies susceptibles de propulser le cinéma congolais ?

T.O : Pour propulser le cinéma congolais il faut une volonté de la part des pouvoirs, un investissement conséquent, une création ou récréation des salles de cinéma qui répondent aux normes. Il faut aussi créer une agence de financement pour la culture accentuée sur les taxes de redevance audiovisuelles que nous payons à travers les factures de la SNE (Société nationale d’électricité), des fournisseurs d’accès Internet, l’aide financière de l’État ou du gouvernement.

LDB : Si vous dévriez lancer un message à ceux qui peuvent prêter main forte au cinéma en particulier et à l’art congolais en général, que diriez-vous ?

T.O : je dirais que la culture est très importante pour le développement d’un pays et que l’émergence ne peut se faire sans la culture. Il faut donc soutenir les producteurs et artistes qui, par leurs œuvres, sont des piliers de la croissance artistique et économique du pays.

 

Durly Emilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

1-Tima Ouamba présentant la BD "le mystère de la terre pourpre" 2-Séance de dédicace des trois auteurs de la bande dessinée 3-échange entre participants et auteurs