Banque centrale du Congo : la progression de l’activité économique est à 8,0%Mardi 8 Octobre 2013 - 18:13 L'augmentation dans les estimations du mois d’août est générée non seulement par les secteurs des mines, commerce, construction et agriculture, mais aussi par l’absorption. Au cours de la neuvième réunion du comité de politique monétaire (CPM) qui s’est tenu le 4 octobre, il ressort que cette performance représente plus de la moyenne de la croissance économique enregistrée en Afrique subsaharienne (5,1%). Le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo, annonce une augmentation de l’ordre de 8,0% dans les estimations de croissance économique à fin août. Pour relever le défi, il estime que la RDC devra maintenir ce taux ou encore l’améliorer, tout en apportant son soutien aux secteurs privés avec des instruments innovants. « Les dernières estimations de la croissance économique, tirées des réalisations de production à fin août 2013, font état d’une progression de l’activité économique, soit un regain de 0,2 point de croissance par rapport à l’estimation à fin juin et de 0,8 point de référence à l’année 2012 qui a connu une croissance économique de 7,2% », a-t-il déclaré au cours d’un point de presse animé à cet effet. Stabilité du cadre macro-économique Profitant de l'occasion, le locataire de la BCC a donné la situation du marché des biens et services qui, selon lui, présente une stabilité. En effet, le marché de change a enregistré une stabilité, malgré de légères augmentations aux deux dernières semaines du mois de septembre (920 et 930) alors que sur le marché parallèle, le taux de change s’effectue entre 925 et 935. Deogratias Mutombo a également indiqué que l’inflation demeure sous contrôle. Car à la dernière semaine du mois de septembre, elle s’est établie à 0,021% contre 0,036 au mois précédent, soit un cumul annuel de 0,73%. Les réserves internationales se situent à 1.748,6 millions UDSD contre 1.645,0 millions en décembre 2012, soit une accumulation annuelle des devises de 103,5 millions USD. Ce qui représente en termes de couverture, 9,3 semaines de réserves d’importations des biens et services. Au regard de cette situation, le gouverneur Deogratias Mutombo a fait savoir que son institution bancaire a élargi la fourchette d’appel d’offres des billets de trésorerie (BTR) en vue de l’activer. Grâce à cela, la BCC a réalisé un prélèvement de 52,2 milliards CDF par rapport à fin août. Cette opération a eu comme résultat : la baisse de la demande des devises par les banques et la tendance à la stabilisation des taux sur les différents segments du marché de change. Le numéro un de la BCC a fait part à la presse de la décision du CPM de relever le niveau du coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue, de 7% à 8%. Le taux directeur, souligne-t-il, reste maintenu à 3% et la régulation de la liquidité va se poursuivre via la fourchette d’appel d’offres des BTR. L’objectif étant d’éponger la surliquidité observée depuis un certain temps et encourager les banques à mobiliser davantage les dépôts à terme, gage du financement de l’économie. Gypsie Oïssa Tambwe Légendes et crédits photo :Le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Deogratias Mutombo |