Bas-Congo : la base de Kitona a frôlé une insurrection armée

Samedi 14 Mars 2015 - 12:22

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Ce camp militaire situé dans le territoire de Moanda, dans la province du Bas-Congo, a connu le 13 mars une agitation à la suite d’un soulèvement des ex-combattants protestant contre la mort de leur collègue puni par la hiérarchie militaire locale.

La tension était vive le 13 mars  à la base militaire de Kitona où plus de deux mille ex-combattants sont encore en attente de leur démobilisation. Des coups de feu ont été entendus dans la matinée faisant quelques blessés avec, en prime, la destruction du dispensaire militaire criblée des balles. Les pensionnaires de ce camp militaire seraient eux-mêmes à la base de cette déconvenue après qu’ils ont récupéré des armes et qu’ils se sont mis à tirer dans tous les sens.

Qu’est-ce qui a motivé cette attitude pour le moins inattendue de la part de ces ex-combattants issus d’anciens groupes armés ? D’après des sources sur place, il appert que tout serait partie du décès, la veille, d’un des militaires accusé d’indiscipline suite aux coups de fouet qu on lui a administrés en guise de sanction sur ordre des responsables du camp. Une situation que ses amis avaient mal digérée au point de créer la panique sur le site. « (…) Il y a eu un cas d’indiscipline d’un élément en provenance des forces dites Nyatura qui a tenté de remobiliser ses collègues de cet ex-groupe armé alors que c’est interdit dans les centres de regroupement de se référer à d’anciens groupes armés! Il a fallu que la hiérarchie militaire locale prenne des mesures disciplinaires. Certains ont vécu mal cela », a pour sa part tenu à expliquer le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga.

D’autres sources rapportent que, par ce soulèvement, les ex-combattants tenaient à exprimer leur ras-le-bol du fait des atermoiements qui caractérisent le processus de leur démobilisation. La plupart d’entre eux séjournent, en effet, dans ce camp depuis plus d’un an sans espoir de réinsertion dans la vie sociale. Concernant le bilan de cette fusillade, les sources officielles font état de « quatre blessés légers qui sont en soins ». Aucun mort n’a été enregistré

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Quelques officiers des FARDC