Basilique Sainte-Anne : quatre-vingts ans d’histoire et de prière

Lundi 29 Juillet 2024 - 18:51

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La célébration eucharistique ayant bouclé les festivités du jubilé des 80 ans de la basilique Sainte-Anne du Congo a eu lieu le 28 juillet, à Brazzaville, en présence notamment de la Première dame, Antoinette Sassou N’Guesso, et des hommes d’Eglise venus de plusieurs pays d’Afrique. 

« Comment sauver Sainte-Anne ? » est le thème sur lequel les 80 ans d’histoire et prière de la basilique ont été commémorés autour de plusieurs activités. « Cette basilique, qui a traversé le temps, les circonstances en gardant intacte sa mission spirituelle et historique, est le reflet de notre foi, de nos luttes. Elle a vu grandir des générations de fidèles, elle a accueilli des pèlerins venus de loin », a rappelé le vice-président paroissial, Lazare Mabona, en précisant dans son mot de circonstance, au nom la communauté, que les âmes s’y ressourcent depuis 80 ans déjà . 

« Comment sauver Sainte-Anne ? »

« A travers la particularité des textes liturgiques qui mettent un accent sur l’attention, l’empathie et la charité, nous trouvons des ressources énergétiques pour répondre à la question posée par le thème : comment sauver Sainte Anne ? », a déclaré l’archevêque de Brazzaville, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, en présence de la Première dame, Antoinette Sassou N’Guesso; du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso; du président du Sénat, Pierre Ngolo; et de plusieurs autres personnalités dont l’ambassadrice de France, Claire Bodonyi; car ce sanctuaire, est aussi un souvenir de la France libre.

Les présidents des conférences épiscopales du Tchad, de la Centrafrique, les archevêques de Douala et de Franceville, le vice-président de la Conférence épiscopale d’Afrique et de Madagascar ont effectué le déplacement de Brazzaville pour communier avec Sainte-Anne du Congo, symbole de foi, de brassage des cultures et des peuples.

Selon l’archevêque, au-delà de la perception visible de cette basilique, fierté de l’Eglise et de la mission congolaise ; au-delà de la reconnaissance exprimée du fond du cœur par l’Eglise, il faut reconnaître humblement que la basilique Sainte-Anne a besoin de grands travaux pour éviter de sérieuses dégradations qui s’imposeront à elle dans un futur proche.

Sainte-Anne souffre en silence depuis le drame du 4 mars 2012 dont les déflagrations ont endommagé la toiture qui connaît des problèmes d’infiltration d’eau pendant la saison des pluies. « Il s’agit là d’une interpellation au sursaut de préservation, de sauvegarde de notre fierté au cœur de Poto-Poto », a souligné l’archevêque de Brazzaville. Comme pour dire que la portée du thème « Comment sauver Sainte-Anne ? » ne va pas se limiter à la commémoration des 80 ans mais s’inscrit dans la durée.

C’est, d’ailleurs, dans ce sens que le comité d’organisation de cette célébration, présidé par le colonel-major Rémy Ayayos Ikounga, va poursuivre l’œuvre. Sa mission s’est en réalité achevée, le 28 juillet. Saluant le travail abattu par ce comité, l’archevêque de Brazzaville a indiqué que la structure va se transformer en comité ‘’Comment sauver Sainte-Anne ?’’ pour la suite des travaux.

En attendant de poursuivre l’œuvre sous le label de ce comité, son président , Rémy Ayayos Ikounga, a témoigné sa gratitude à l’endroit de toutes les personnes ayant contribué à la réussite de la commémoration des 80 ans de ce sanctuaire, notamment le couple présidentiel, en évoquant la nécessité de tonifier davantage la vie spirituelle de cette communauté.

 

 

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

1- Une vue de la basilique Sainte-Anne dont les 80 ans viennent d'être célébrés / Adiac 2- Culte de commémoration des 80 ans de la basilique Sainte-Anne / Adiac

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