BCC : publication d'un manuel de politique monétaire

Le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo, a déclaré: « Ce manuel permet à l’institut d’émission de rattraper les autres banques centrales de renom qui ont su enraciner, au fil des ans, la pratique de la transparence de leurs décisions et de la motivation de leurs actions ».

Profitant de l’occasion, le patron de la BCC a indiqué que les résultats positifs atteints au cours de ces dernières années par la politique monétaire découlent non seulement d’une coordination harmonisée des politiques monétaire et budgétaire, mais aussi d’une volonté politique plus affirmée. Pour préserver ces acquis, a-t-il ajouté, la haute direction de la BCC s’attelle  à redoubler d’efforts.

Structuré en cinq chapitres, le manuel de politique monétaire tourne autour de trois axes (institutionnel, analytique et opérationnel), lesquels répondent aux questions que se posent de nombreux observateurs et acteurs du monde politique, académique, scientifique et des affaires sur le processus de définition et de mise en œuvre de cette même politique.

Le directeur général en charge de la politique monétaire de la BCC, Jean-Louis Kayembe, a estimé qu’il était temps que son institution bancaire réponde au standard des banques du Canada et de l’Europe. « La BCC a bénéficié d’un cadre solide de coopération interinstitutionnel », a-t-il déclaré, tout en attribuant le succès obtenu au dévouement de son personnel.

Cependant, Jean-Louis Kayembe a énuméré les risques qui pèsent sur l’économie congolaise, à savoir  l’accélération de l’inflation dictée par une petite augmentation de crédit net à l’État, l’augmentation des biens et services, la rentrée scolaire et les festivités de fin d’année. Tout en reconnaissant qu’une tendance inflationniste devrait être contenue (possibilité d’un choc budgétaire, renchérissement des prix des produits pétroliers, etc.), le responsable de la politique monétaire de la BCC pense qu’il faut garder une politique monétaire prudente et proactive.