Bourse congolaise des affaires : le Réseau des consultants en mission promeut l’expertise nationaleMercredi 13 Novembre 2024 - 16:45 Le Réseau des consultants en mission (RCM) a organisé, le 12 novembre, à Brazzaville, en partenariat avec le Cabinet DB Conseils, la première édition de la Bourse congolaise des affaires (BCA) dont l’objectif est de valoriser l’expertise nationale. Après la phase protocolaire marquée par des discours dont celui de la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Belinda Ayessa, un échantillon sur les 56 consultants qui composent le RCM a présenté ses offres aux entreprises et au public. Parmi les exposants, le Dr Annette Oball-Mond Mwankié, consultante en médecine dentaire. « Je pense qu’être en équipe et dans un réseau me permet d’apporter des solutions dans des domaines dont j’ai la compétence, notamment la médecine dentaire où il y a plusieurs projets », a-t-elle souligné en substance, soulignant la nécessité de mettre en place un plan de prévention de la santé buccodentaire en République du Congo. Travaillant dans la promotion de l’expertise informatique au Congo, le responsable de l’organisation et de la conduite du changement auprès du Projet d’accélération de la transformation numérique, Maximin Fiacre Mbou, a partagé la même vision que le RCM de Patrice Passy. « Le réseau aujourd’hui a l’ambition de rendre visible l’expertise locale dans différents domaines. Dans notre pays, nous avons souvent du mal à la trouver. Nous devons avoir localement une expertise qui permette de répondre aux besoins du pays et aussi assurer notre souveraineté. Je me suis joint à cette initiative parce que je veux que demain, quand nous aurons à publier des marchés pour des études ou certaines réalisations, que les cabinets congolais puissent se positionner pour les gagner », a déclaré cet expert en management des systèmes d’information. L’Etat, 1er consommateur des prestations des services à hauteur de sept milliards FCFA Le directeur général de la promotion du secteur privé, Christian Bouanga, s’est quant à lui réjoui du fait que le Congo dispose d’une expertise locale. « Parmi les consultants, il y a des docteurs, des experts dans différents domaines. Cela veut dire que l’expertise est là, certifiée par les diplômes qui sont les leurs. Je suis donc convaincu que nous avons, d’une part, de l’expertise suffisante, d’autre part, la preuve que le RCM a bel et bien pu mettre à leur disposition l’appropriation des méthodes. A cet instant, je peux me vanter de l’existence et de la disponibilité d’une expertise en matière de consultation dans notre pays », a-t-il laissé entendre. Il a déploré le fait que bon nombre de cabinets qui remportent des grands marchés en matière de consultation en République du Congo sont des cabinets à enseigne extérieure, même si des animateurs sont des experts congolais. Le président du RCM, Patrice Passy, a rappelé que l’organisation de la BCA est une première pierre posée à l’édifice national pour valoriser l’expertise locale. Selon lui, la création de ce réseau est une réponse à un défi, à un problème : les interrogations de certaines personnes qui pensaient qu’il manquait de la compétence et de l’expertise au Congo. Fort de son expérience acquise à travers le monde, il a dû former 56 consultants en quelques quatorze mois. « Un consultant est une personne qui a déjà une expertise à qui on enrichit avec des outils et une méthodologie de travail afin qu’elle développe une expertise lui permettant de faire des prestations sur le marché du travail. Nous avons formé ces consultants qui aujourd’hui mettent à la disposition du public et des clients le fruit de leur expertise. Aujourd’hui a été l’occasion dédiée, consacrée à la rencontre entre l’expertise nationale et la demande d’offre d’expertise des institutions, de organisations publiques et privées », a-t-il fait savoir. Le RCM est, en effet, spécialisé dans l’audit, les analyses, l’évaluation, le conseil-stratégie et le conseil de service. Il dispose de quatre activités principales, notamment le conseil, l’accompagnement, l’assistance et la formation. Selon l’étude réalisée par le cabinet DB Conseils en 2022, l’Etat est par la commande publique le premier consommateur des prestations des services à hauteur de sept milliards FCFA. « Nous pensons que l’Etat est un partenaire incontournable dans la dynamisation de l’expertise nationale par le Conseil. C’est pour cela que nous mettons sur la place publique notre savoir-faire. Dans les jours qui suivent, nous allons faire un plaidoyer auprès des autorités pour montrer ce que nous savons faire avec pour perspectives une mutualisation d’intérêts », a poursuivi Patrice Passy. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :1-Patrice Passy / Adiac
2- Les participants/Adiac Notification:Non |